IntroductionCaractérisée par un syndrome fonctionnel, clinique et angiographique qui en permet le diagnostic, l’étiologie de la CRSC reste encore méconnue. Nous avons fait le diagnostic angiographique chez six patients au cours des deux années ayant suivi le déclenchement de la crise militaro-politique en Côte d’Ivoire. L’objectif de notre étude était de montrer l’existence de la choriorétinopathie séreuse centrale chez le patient noir africain et surtout d’évoquer le rapport possible entre l’apparition de cette affection et l’état de crise militaro-politique en Côte d’Ivoire.Matériels et MéthodesNotre étude a porté sur 6 patients recrutés à partir des résultats de l’examen angiographique dans un centre où aucun diagnostic de choriorétinopathie séreuse n’avait été établi jusqu’alors sur 950 angiographies réalisées. Nous avons remonté l’information pour identifier le patient et rétablir l’histoire de la chorio-rétinopathie séreuse avec description précise des signes fonctionnels et de la lésion maculaire.ObservationLe diagnostic angiographique a été formellement établi dans les 6 cas et le profil est varié. L’interrogatoire retrouve une liaison dans chaque cas avec la crise ivoirienne.DiscussionLe déclenchement et le diagnostic de la CRSC surviennent dans un contexte où le profil psychologique fait de stress joue un grand rôle. Sa rareté serait liée aux facteurs de stress relativement moins fréquents chez les Africains noirs et à la rareté des moyens du diagnostic.ConclusionLa chorio-rétinopathie séreuse n’est donc pas une vue de l’esprit chez le noir africain. Lorsque les circonstances qui la rendent fréquente dans les pays développés existent, le patient africain présente une chorio-rétinopathie séreuse centrale classique. Il faut donc s’attendre à une augmentation de la fréquence de la maladie avec l’évolution des mœurs et la modernisation de la vie.