IntroductionSi plusieurs travaux récents ont enfin confirmé notre connaissance de l’anatomie et de la physiologie de l’accommodation, il est encore difficile d’établir un consensus sur les modifications oculaires au cours du vieillissement. Longtemps considérée comme la cause principale de survenue de la presbytie, la sclérose ou le dessèchement du cristallin ne sont plus considérés comme les seuls facteurs potentiellement responsables de ce phénomène.Matériel et hypothesesÀ partir d’un rappel sur la physiologie accommodative, les données épidémiologiques, les bases scientifiques, les preuves cliniques et les moyens utilisés (IRM, UBM et OCT) afin d’explorer l’accommodation humaine et les structures concernées, nous présentons une revue des différents facteurs pouvant être à l’origine de la presbytie, tels que l’implication de la zonule et des muscles, les modifications vitréennes ou capsulaires.DiscussionEn rappelant les théories existantes (Hess-Gullstrand, Duane, Fincham…), nous évoquerons leurs points positifs mais aussi ceux étant encore sujets à controverses en fonction des données actuelles : modifications protéique et/ou anatomique du cristallin, sclérose capsulaire, altérations zonulaires et modifications musculaires. Si la possibilité d’une origine multifactorielle est de plus en plus souvent évoquée, probablement à juste titre, il reste néanmoins toujours difficile de prouver quel est l’élément initiateur de ce qui est ressenti comme le tout premier signe de vieillissement.ConclusionsÀ défaut d’aboutir à une thérapeutique efficace, une meilleure compréhension de ce phénomène devrait contribuer à accélérer le développement des moyens de compensation clinique, en dehors des lunettes ou des lentilles cornéennes, qui aujourd’hui encore reposent sur plusieurs techniques chirurgicales aux résultats parfois imprévisibles.