IntroductionL’exodéviation précoce est un strabisme divergent qui apparaît du premier mois de la vie à la deuxième année. Elle peut être isolée ou associée à un contexte pathologique nécessitant alors une imagerie cérébrale à but diagnostique et pronostique. L’objectif de cette étude est de rapporter le résultat de l’IRM dans l’exodéviation précoce.Matériels et Méthodes51 enfants avec exodéviation précoce ont bénéficié d’un bilan ophtalmologique complet (acuité visuelle, vision binoculaire, réfraction sous cycloplégique, fond d’œil) et d’une IRM cérébrale (moyenne d’âge de réalisation : 22 mois). La déviation est classée en : inférieure à 4 degrés, comprise entre 4 et 10 degrés, comprise entre 10 et 20 degrés, plus de 20 degrés. Les résultats de l’IRM sont classés en : anomalie anatomique indépendante de l’étiologie (atrophie cérébrale, gliose, retard de maturation, leucoencéphalie périventriculaire, cavitation, nécrose, dilatation des espaces de Virchow-Robin), pathologies malformatives (système nerveux central, corps calleux et septum pellucidum, anomalie de croissance cérébrale), pathologies compressives, anomalies de métabolisme, hydrocéphalie externe. Deux groupes d’IRM sont individualisés : exodéviation isolée et exodéviation avec présence de pathologie neurologique associée : souffrance fœtale, retard psychomoteur, IMC, épilepsie, dysmorphie cranio-faciale.Discussion13 enfants ont un antécédent de souffrance fœtale et périnatale ou de prématurité. Les auteurs présentent les résultats de l’IRM en fonction du caractère isolé (groupe 1) ou associé (groupe 2) de l’exotropie et de la sévérité de l’angle de déviation. Le taux d’IRM cérébral pathologique est, de façon statistiquement significative, d’autant plus augmenté que l’angle est élevé et qu’il existe des pathologies générales associées.ConclusionCette étude montre l’apport fondamental de l’IRM cérébrale dans l’exodéviation précoce.