IntroductionLes inducteurs tissulaires de collagène tels que l’Ellansé® sont des produits de comblement qui seraient capables d’induire une néosynthèse de collagène. Nous décrivons ici un cas de granulomes à corps étrangers secondaires à des injections d’Ellansé® et résolutifs sous méthotrexate.ObservationUne femme de 47 ans, sans antécédent particulier, recevait des injections d’Ellansé® pour traiter un aspect « fripé » des joues. Elle avait déjà reçu auparavant des injections d’acide hyaluronique dans les sillons naso-géniens. Neuf mois après les injections d’Ellansé®, la patiente consultait en raison de l’apparition récente de multiples nodules de la face. L’analyse histologique de l’un de ces nodules montrait des granulomes à corps étrangers développés au contact de lacunes sphériques de taille sensiblement identique aux vacuoles de l’Ellansé®. Le méthotrexate, à raison de 10 mg par semaine pendant 3 mois puis 20 mg par semaine pendant 9 mois, permettait une régression complète des nodules.DiscussionL’Ellansé® est composé de deux polymères biocompatibles et biorésorbables : la carboxyméthylcellulose, responsable de l’effet volumateur immédiat, et la polycaprolactone à l’origine de la néosynthèse de collagène. Cependant, tout produit injecté peut être responsable d’une réaction granulomateuse plus ou moins discrète. L’acide hyaluronique avait été injecté dans d’autres zones du visage. Il ne s’agissait pas de nodules sous-cutanés dus à une mauvaise technique d’injection.ConclusionBien que les inducteurs tissulaires soient composés de matériaux biocompatibles et biorésorbables, l’apparition de granulomes à corps étrangers est possible, néanmoins rare. Le méthotrexate a permis la régression des nodules dès le troisième mois de traitement.