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Neurofibromatose de type 1 compliquée de neurofibromes profonds rachidiens traités par tramétinib

Auteurs : Bessis D1, Best M1, Durand L2, Wolkenstein P3
Affiliations : 1Dermatologie2Anatomopathologie, CHU Montpellier3Dermatologie, hôpital Henri-Mondor, AP–HP, Créteil, France
Date 2019 Décembre, Vol 146, Num 12, Supplement, pp A327-A327Revue : Annales de dermatologie et de vénéréologieDOI : 10.1016/j.annder.2019.09.548
P382
Résumé

IntroductionNous rapportons l’observation d’un patient atteint de neurofibromatose de type 1 (NF1) compliquée de neurofibromes profonds (NFP) rachidiens inopérables et traité par tramétinib au long cours.ObservationsUn homme âgé de 36 ans était vu pour la prise en charge d’une NF1. Ses antécédents étaient marqués par :– des NFP para-vertébraux responsables d’une compression médullaire C2–C3, opérés 5 et 7 ans plus tôt et traités depuis par l’association de tramadol LP (400 mg/j), prégabaline (400 mg/j) et zopiclone ;– de NFP abdomino-pelviens asymptomatiques ;– de neurofibromes cutanés superficiels (NFCS) traités en partie par laser CO2.L’examen dermatologique attestait d’une myriade de petits NFCS prédominant sur le tronc. L’IRM médullaire mettait en évidence une infiltration pan-rachidienne bilatérale de NFP avec effet de masse en regard de la région C5 à C7. L’électromyogramme attestait d’une polyneuropathie axonale des membres inférieurs. L’indication d’un traitement neurochirurgical était réfutée. Après décision de RCP nationale, un traitement par tramétinib était instauré à la dose de 2 mg/j. L’évolution était marquée 1 mois plus tard par une réaction inflammatoire de multiples NFCS du tronc. Ceux-ci régressaient en taille et en nombre après 1 an de traitement (Fig. 1). L’histologie cutanée d’un NFCS inflammatoire mettait en évidence un abondant infiltrat inflammatoire associant des polynucléaires neutrophiles, des histiocytes et des lympho-plasmocytes en regard d’une prolifération fusocellulaire S-100 positive. La poursuite du traitement par tramétinib durant 2 ans s’accompagnait d’une régression progressive et marquée des douleurs neuropathiques permettant l’arrêt de la prégabaline et la diminution du tramadol LP en prises espacées tous les 3 jours en moyenne. La réaction inflammatoire des NFCS s’amendait avec récidive partielle progressive en taille et en nombre des NFCS. L’IRM médullaire réalisée après 2 ans de traitement mettait en évidence une stabilité des lésions des NFP médullaires et abdomino-pelviens.DiscussionLe rationnel d’utilisation d’un anti-MEK au cours de la NF1 a été récemment établi au travers de deux études pédiatriques rapportant l’efficacité du selumetinib dans le traitement des NF plexiformes inopérables et des gliomes de bas grade réfractaires. Nous rapportons la première observation soulignant l’efficacité clinique d’un traitement de NFP para-vertébraux par tramétinib chez un adulte atteint de NF1. Une régression clinique transitoire des NFCS était également notée après une phase initiale inflammatoire. Leur récidive partielle après poursuite du traitement 1 an plus tard doit conduire à rester prudent dans l’évaluation d’un traitement des NFC par anti-MEK au cours de la NF1.ConclusionNous rapportons la première observation d’un adulte atteint de NF1 compliquée de NFP rachidiens inopérables et traité avec succès par tramétinib.

Mot-clés auteurs
Anti-MEK; Neurofibromatose type 1; Neurofibromes cutanés; Neurofibromes profonds; Tramétinib;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Citer cet article
Bessis D, Best M, Durand L, Wolkenstein P. Neurofibromatose de type 1 compliquée de neurofibromes profonds rachidiens traités par tramétinib. Ann Dermatol Venereol. 2019 Déc;146(12):A327-A327.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 22/08/2020.


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