La correction du vieillissement cutané et facial est le motif essentiel des consultations en dermatologie esthétique. Cette demande des patients, devenue un phénomène de société, s’est accrue avec les progrès remarquables des thérapeutiques non chirurgicales, moins invasives, lasers, toxine botulique, comblement. Mais pour les appliquer au mieux et de façon personnalisée, car chaque visage vieillit différemment, une analyse faciale globale, statique et dynamique est indispensable. En effet, le vieillissement ne se limite évidemment pas à la peau, mais concerne aussi les tissus sous-jacents : muscles, tissu adipeux, support osseux. Dans cet article, le vieillissement cutané et ses différents types, chronologique, hormonal, environnemental avec le rôle majeur des ultraviolets et aussi du tabac et peut-être de la pollution sont envisagés sur le plan clinique et physiopathologique. La description du vieillissement cutané concerne non seulement le visage où domine le photovieillissement, mais aussi le reste du corps. Ensuite sont décrites les modalités générales du vieillissement facial des structures sous-cutanées, celles des muscles peauciers, qui compensent leur atrophie par une hypercontraction permanente responsable de rides dynamiques, celles du tissu adipeux qui se ptôse et parfois s’atrophie faisant perdre au visage les courbes harmonieuses et la plénitude de la jeunesse, celles du support osseux et de ses zones de résorption préférentielles qui sont aussi celles où le vieillissement des parties molles est le plus marqué. Les tiers supérieur, moyen et inférieur du visage ne vieillissent pas de la même façon et les principes de correction y sont différents. Enfin, l’orientation thérapeutique est brièvement envisagée, en tenant compte des attentes, souvent très raisonnables, des patientes qui souhaitent un rajeunissement modéré et naturel, respectant leur personnalité, supprimant les expressions négatives liées au vieillissement et ne veulent ni visage figé, ni « clonage esthétique ».