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Bourgeons charnus multiples induits par les médicaments : à propos de 4 cas

Auteurs : Rabhi F, Hammami H, Sassi W, Zaouak A, Fenniche SDate 2018 Mai, Vol 145, Num 4, Supplement, pp A46-A46Revue : Annales de dermatologie et de vénéréologieDOI : 10.1016/j.annder.2018.03.076
P46
Résumé

IntroductionLes bourgeons charnus (BC) sont des proliférations vasculaires bénignes. Les ongles sont souvent atteints vue la fréquence élevée des traumatismes et la richesse de la vascularisation de l’appareil unguéal. Des cas de BC multiples induits par des médicaments sont rapportés dans la littérature.Matériels et méthodesNous avons colligé les cas de BC multiple d’origine médicamenteuses ayant consulté au service de dermatologie de l’hôpital Habib Thameur au cours de la période allant de 2011 à 2016.RésultatsNous avons colligé 4 cas. Ils étaient tous de sexe masculin. L’âge moyen était de 20 ans. Un patient était sous trois antiépileptiques et les 3 autres étaient sous des neuroleptiques et antiépileptiques. Le délai moyen d’apparition était de 3 mois. Ces BC étaient péri-unguéaux dans 4 cas et sous unguéaux dans 1 cas. Le nombre moyen des doigts et des orteils atteints était quatre. Les BC étaient localisés au niveau des doigts dans un seul cas et au niveau des orteils dans 3 cas. Des surinfections bactériennes étaient notées dans 2 cas. Les médicaments incriminés étaient le lévoméromazine dans deux cas et le carbamazépine et le phénytoine dans chacun des autres cas. Tous les patients avaient bénéficié d’un traitement symptomatique par cryothérapie et électrocoagulation. Une évolution favorable après l’arrêt du médicament inducteur était obtenue dans seul cas. La substitution n’était pas possible dans 2 cas. Le quatrième commençait à s’améliorer 3 semaines après l’arrêt.DiscussionLes BC sont idiopathiques, secondaires à des traumatismes aiguës ou répétés, associées à la grossesse et à des maladies inflammatoires ou induits par des médicaments. La cause médicamenteuse doit être suspectée devant le nombre des BC, l’atteinte simultanée des doigts et des orteils, la résistance aux traitements usuels et l’absence d’une pathologie sous-jacente comme le psoriasis, la sarcoïdose, et les spondylarthrites. Les médicaments souvent incriminés dans la littérature sont les rétinoïdes systémiques, les agents antirétroviraux et les agents anticancéreux en particulier ceux qui ciblent la voie du facteur de croissance endothélial vasculaire (VEGF) et les inhibiteurs du récepteur du facteur de croissance épidermique (EGFR). Dans notre série, il s’agit plutôt de médicaments antiépileptiques (carbamazépine, phénitoine) et antipsychotique (lévoméromazine). La pathogénie est encore mal élucidée. Il est possible que les médicaments cités activent des facteurs pro-angiogéniques et inhibent les collagénases.ConclusionsLes antiépileptiques et les neuroleptiques devraient être inclus dans la liste des médicaments associés à l’apparition des BC unguéaux multiples. D’autres études sont nécessaires pour expliquer la physiopathologie.

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Rabhi F, Hammami H, Sassi W, Zaouak A, Fenniche S. Bourgeons charnus multiples induits par les médicaments : à propos de 4 cas. Ann Dermatol Venereol. 2018 Mai;145(4):A46-A46.
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Dernière date de mise à jour : 29/04/2018.


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