La cicatrisation est la réponse de la peau à toute incision, blessure, ou perte de substance. Elle s’effectue par un système de réparation naturel complexe en 4 étapes : vasculaire, inflammatoire, proliférative, de remodelage et d’apoptose cellulaire. Ce système de réparation incroyable est parfois imprévisible et aléatoire en raison des différences individuelles multifactorielles. La cicatrice reste le critère objectif de réussite d’une chirurgie cutanée oncologique pour le patient et le praticien. Il est donc crucial d’établir avec le patient lors de la consultation préopératoire, la taille et le positionnement de la cicatrice attendue, compte tenu des contraintes carcinologiques, anatomiques, et chirurgicales. Elle peut idéalement se confondre avec la peau mais peut aussi donner lieu à diverses anomalies cicatricielles. Celles ci peuvent être prévenues par la maîtrise de l’inflammation initiale qui peut induire une hyperpigmentation post inflammatoire et une hypertrophie cicatricielle. Cela repose sur des massages précoces utilisant un topique anti-inflammatoire cortisoné ou cosmétique et une photoprotection en particulier chez les patients à risque. L’aléa cicatriciel peut être minimisé par un accompagnement cicatriciel dynamique et personnalisé.