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Nouveaux cas de lèpre au centre Macompo dans le district sanitaire de Dubréka (Guinée-Conakry)

Auteurs : Keita M1, Soumah MM1, Tounkara TM1, Sylla AO2, Diané B1, Baldé H1, Cissé M1
Affiliations : 1Dermatologie-vénéréologie2Maladies infectieuses et tropicales, CHU de Conakry, Guinée
Date 2017 Décembre, Vol 144, Num 12, Supplement, pp S280-S280Revue : Annales de dermatologie et de vénéréologieDOI : 10.1016/j.annder.2017.09.461
P286
Résumé

IntroductionDepuis 2010, la Guinée a atteint le seuil d’élimination de la lèpre défini par l’OMS grâce au dépistage actif et à la polychimiothérapie antilépreuse. Malgré ces efforts accomplis, des nouveaux cas de lèpre sont encore enregistrés dans certaines structures de prise en charge de la Guinée. Les objectifs de cette étude étaient de déterminer le taux de détection des nouveaux cas de lèpre et de décrire les profils démographiques et cliniques des malades dans le centre de Macompo (lèpre en langue Baga) situé dans la préfecture de Dubréka.Matériel et méthodesIl s’agissait d’une étude transversale, rétrospective, de type descriptif, menée en deux périodes, de janvier 2000 à décembre 2002 et de janvier 2011 à décembre 2014, à partir des dossiers de malades ayant une lèpre enregistrés dans le centre Macompo de Dubréka. Tous les dossiers porteurs de diagnostic de nouveaux cas de lèpre ont été inclus.RésultatsLa prévalence de la lèpre variait d’une année à l’autre avec un pic de 6 cas en 2000, soit 0,04 pour 10 000 habitants, passant à 2 cas, soit 0,01 pour 10 000 habitants en 2014. En sept ans, seulement 22 nouveaux cas de lèpre étaient détectés sur un total de 135 patients consultés avec un taux de détection en moyenne de 0,98 pour 10 000 habitants. Ce taux de détection variait de 0,27 cas pour 10 000 habitants en 2000 à 0,09 cas pour 10 000 habitants en 2014. Le plus grand nombre de cas était détecté dans les zones rurales (50 %) de la préfecture. L’âge moyen de nos patients était de 32 ans avec des extrêmes de 6 et 65 ans. On notait un pic dans la tranche d’âge de 27 à 37 ans, soit 36,4 %. Le cas prévalent chez les enfants représentait 13 % des cas ; 14 % des patients avaient un antécédent familial de lèpre. Les femmes étaient majoritaires (55 %) avec un sex-ratio H/F de 0,83. Les ménagères (36 %) et les cultivateurs (23 %) étaient les catégories socioprofessionnelles les plus représentées. Sur l’ensemble des nouveaux cas notifiés, on notait 72,7 % de lèpre multibacillaire contre 27,3 % de type paucibacillaire avec 18,25 % d’infirmité de degré 2.DiscussionLes caractéristiques épidémiologiques et cliniques décrites dans notre étude sont proches de celles rapportées par la plupart des auteurs. L’importance des formes multibacillaires parmi les nouveaux cas de lèpre et la proportion élevée des enfants constituent des indicateurs de transmission de la maladie.ConclusionCette étude confirme l’élimination de la lèpre en république de Guinée. Toutefois, la surveillance épidémiologique de cette maladie, surtout au niveau de la population infantile, devrait être toujours renforcée.

Mot-clés auteurs
Guinée; Lèpre;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Keita M, Soumah MM, Tounkara TM, Sylla AO, Diané B, Baldé H, Cissé M. Nouveaux cas de lèpre au centre Macompo dans le district sanitaire de Dubréka (Guinée-Conakry). Ann Dermatol Venereol. 2017 Déc;144(12):S280-S280.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 09/12/2017.


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