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Neuropathie périphérique associée à une anémie hémolytique induite par la dapsone

Auteurs : Chaari I, Amouri M1, Chaabane H1, Boudaya S1, Masmoudi A1, Mseddi M1, Turki H1
Affiliations : 1Dermatologie, CHU Hedi Chaker, Sfax, Tunisie
Date 2016 Décembre, Vol 143, Num 12, Supplement, pp S396-S396Revue : Annales de dermatologie et de vénéréologieDOI : 10.1016/j.annder.2016.09.641
P366
Résumé

IntroductionLa dapsone est une molécule largement utilisée en dermatologie notamment dans la dermatose à IgA linéaire (DIAL). Les effets secondaires les plus courants sont l’anémie hémolytique, la méthémoglobinémie, l’agranulocytose et le syndrome d’hypersensibilité, plus rarement la neuropathie périphérique. Nous rapportons un cas de neuropathie périphérique associée à une anémie hémolytique induite par la dapsone.ObservationsMadame I, âgée de 36 ans, était suivie en pratique libérale pour une DIAL depuis décembre 2014, traitée initialement par corticothérapie générale (CTG) à 1 mg/kg/j puis par dapsone (100 mg/j) en février 2016. Elle nous a été adressée en avril 2016 pour des paresthésies des membres supérieurs d’installation rapide dans un contexte d’asthénie, pâleur et vertiges alors qu’elle était en rémission de la DIAL. L’examen neurologique a objectivé une hypoesthésie du territoire du nerf médian, une paraparésie des membres inférieurs. L’électromyogramme : a montré une neuropathie sensitivomotrice axonodémyélinisante des quatre membres. La numération formule sanguine a montré une anémie hémolytique à 5 g/dl nécessitant la transfusion de 4 culots globulaires. Le diagnostic d’une neuropathie associée à une anémie hémolytique induite par la dapsone était retenu. L’évolution clinique et biologique était favorable 15 jours après arrêt de la dapsone avec une régression totale de la paraparésie et partielle mais nette des paresthésies des mains.DiscussionLa neuropathie périphérique induite par la dapsone est rare avec une vingtaine de cas publiés en rapport avec à un surdosage. Elle survient habituellement dans un délai variable entre 11 jours et 18 ans, à une dose cumulée variant de 4 à 1500 g. L’atteinte est toujours périphérique, elle est souvent motrice pure ou sensitivomotrice, rarement sensitive pure (1 seul cas). Dans notre observation, le diagnostic a été retenu devant l’absence d’antécédents neurologiques, le délai de survenue et la régression rapide et spontanée à l’arrêt du traitement et ce malgré le délai de survenue est relativement court et la dose cumulée est faible. L’EMG confirme le diagnostic dans les cas douteux. L’évolution est habituellement favorable à l’arrêt de la dapsone avec une régression souvent complète dans un délai pouvant aller jusqu’à un an. L’association à une anémie hémolytique a été décrite dans un seul cas de surdosage de dapsone. Dans notre cas, cette anémie était rapidement réversible malgré sa sévérité et son retentissement clinique. Un terrain personnel ou génétique à développer cette toxicité neurologique et/ou hématologique en rapport avec le métabolisme de la dapsone peut être suspectée.ConclusionNotre observation est particulière par l’association d’une neuropathie et d’une anémie hémolytique induites par la dapsone et par la rapidité de leur survenue sans erreur de prescription.

Mot-clés auteurs
Anémie hémolytique; Dapsone; Neuropathie périphérique;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Chaari I, Amouri M, Chaabane H, Boudaya S, Masmoudi A, Mseddi M, Turki H. Neuropathie périphérique associée à une anémie hémolytique induite par la dapsone. Ann Dermatol Venereol. 2016 Déc;143(12):S396-S396.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 01/12/2016.


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