Se connecter
Rechercher

Hépatite E, une cause rare de vascularite cutanée : à propos de 2 cas

Auteurs : Salomon G, Ofaiche J1, Boulinguez S2, Uthurriague C1, Meyer N2, Tournier E3, Abravanel F4, Boucher N5, Péron J-M6, Paul C1, Livideanu C Bulai1
Affiliations : 1Dermatologie Larrey2Institut universitaire du cancer de Toulouse, France3Anatomopathologie
Voir plus >>
Date 2016 Décembre, Vol 143, Num 12, Supplement, pp S324-S325Revue : Annales de dermatologie et de vénéréologieDOI : 10.1016/j.annder.2016.09.498
P223
Résumé

IntroductionLe Sud-Ouest de la France est une zone d’endémie de l’hépatite E, avec une séropositivité estimée à 52 %. Nous rapportons deux cas de patients ayant présenté une vascularite cutanée contemporaine d’une infection récente par le virus de l’hépatite E (VHE).ObservationPatient 1 : un homme de 71 ans présentait une vascularite cutanée pure survenue un mois après les symptômes d’une hépatite E. L’hépatite a été diagnostiquée grâce à la sérologie (technique Dia.Pro) positive en IgM. La PCR hépatite E était positive dans le sang et dans les selles. Concernant la vascularite, il s’agissait d’une vascularite à IgA, pour laquelle les autres étiologies étaient éliminées. Les deux maladies étaient spontanément résolutives en 6 semaines. Patient 2 : un jeune homme de 17 ans présentait une vascularite cutanée pure. La biopsie cutanée confirmait une vascularite lymphohistiocytaire. Le bilan hépatique était normal. Il y avait une cryoglobulinémie polyclonale à 34 mg/L. Les anticorps antinucléaires étaient positifs à 1/2500 sans spécificité. Les étiologies classiques de vascularite étaient éliminées. La sérologie d’hépatite E (Elisa) était positive en IgM et en IgG. Après 10 mois d’évolution, une amélioration de la vascularite était observée sous hydroxychloroquine.DiscussionL’association de l’hépatite E avec des manifestations cutanées a été exceptionnellement décrite : un cas de vascularite à IgA, comme notre premier patient, un cas d’exanthème maculopapuleux, un cas de vascularite avec cryoglobulinémie de type III et un cas de de purpura thrombopénique auto-immun. Le VHE est un virus à ARN de la famille des herpesviridae, de transmission orofécale ou alimentaire (viande mal cuite, produits dérivés du porc comme le figatellu ou la saucisse de foie). L’incubation du VHE est de deux à six semaines. Le tableau clinique est variable, de la primo-infection asymptomatique à l’hépatite fulminante. Le diagnostic est affirmé par PCR dans le sang et les selles et/ou la sérologie IgM et IgG. L’évolution est en général bénigne, mais l’hépatite peut se chroniciser chez les patients immunodéprimés.ConclusionLe dépistage de l’hépatite E devrait être intégré dans le bilan de vascularite cutanée même en l’absence de signe hépatique.

Mot-clés auteurs
Hépatite E; Purpura; Vascularite;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
Accès à l'article
 Accès à distance aux ressources électroniques :
Exporter
Citer cet article
Salomon G, Ofaiche J, Boulinguez S, Uthurriague C, Meyer N, Tournier E, Abravanel F, Boucher N, Péron J-M, Paul C, Livideanu C. Hépatite E, une cause rare de vascularite cutanée : à propos de 2 cas. Ann Dermatol Venereol. 2016 Déc;143(12):S324-S325.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 01/12/2016.


[Haut de page]

© CHU de Rouen. Toute utilisation partielle ou totale de ce document doit mentionner la source.