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Vasculopathie cutanée collagénique : 2 cas et revue de la littérature

Auteurs : Bondier L, Tardieu M1, Leveque P1, Challende I1, Pinel N2, Leccia M-T1
Affiliations : 1Dermatologie, France2Anathomopathologie, CHU Grenoble, France
Date 2016 Décembre, Vol 143, Num 12, Supplement, pp S244-S245Revue : Annales de dermatologie et de vénéréologieDOI : 10.1016/j.annder.2016.09.334
P059
Résumé

IntroductionLa vasculopathie cutanée collagénique (VCC) est caractérisée par des télangiectasies cutanées acquises avec une image histologique unique d’épaississement des parois capillaires dermiques par du collagène IV. À partir de 2 cas observés, nous réalisons une revue de la littérature.Matériel et méthodesMot clé « VCC », base Pubmed, inclusion de tous les cas. Observations :– femme de 77 ans, antécédents d’hypertension artérielle (HTA), dyslipidémie (DL), diabète type 2 (DT2), présentant depuis 10 ans l’apparition progressive de multiples télangiectasies fines, non infiltrées, symétriques, sur les membres inférieurs puis supérieurs, la nuque, le visage et confluant en nappe sur le tronc. En histologie, capillaires du derme superficiel dilatés, parois épaissies par un matériel hyalin PAS+ collagène IV+. En microscopie électronique, au sein des parois épaissies, fibrilles de collagène dispersées dans une matrice finement granuleuse et corps de Luse (structures collagéniques épaisses de disposition longitudinale sans striation périodique). Le diagnostic (dg) de VCC était porté ;– femme de 60 ans, antécédents d’HTA et d’épilepsie, présentant des télangiectasies acquises progressivement depuis 20 ans, non infiltrées, symétriques sur les membres inférieurs (aspect livédoïde sur les cuisses) puis confluant en nappe sur les avant-bras. L’image histologique permettait de poser le dg de VCC.Revue de la littératureTrente-quatre cas, sex-ratio : 0,41, âge médian au dg : 63,5 ans (16–85), durée d’évolution au dg : 7 ans (0,4–57), localisation : membres inférieurs 91 %, supérieurs 70 %, tronc 58 %, histologie typique : 100 %, corps de Luse 5,8 %, comorbidités : HTA 41,2 %, DT2 29,4 % DL 20,6 %.DiscussionLa VCC, rare et de description récente, reste méconnue. Ces observations et la revue de la littérature :– confirment une atteinte isolée, progressive, asymptomatique, symétrique, principalement des membres et du tronc, respectant les ongles et les muqueuses ;– soulignent la possibilité d’atteinte du visage et du cou, confortée par 2 cas supplémentaires dans la littérature ;– suggèrent une faible sensibilité des corps de Luse ;– confirment la fréquence des comorbidités appartenant au syndrome métabolique (HTA, DT2, DL).L’étiologie de la VCC est inconnue. Un cas de VCC avec thrombi-intravasculaires suggère des lésions endothéliales répétées. Le syndrome métabolique, étant associé au dommage endothélial, pourrait jouer un rôle dans la physiopathologie de la VCC, mais trop peu de cas sont rapportés pour conclure. La VCC, cliniquement superposable aux télangiectasies essentielles généralisées, est probablement sous diagnostiquée en l’absence de biopsie systématique de télangiectasies diffuses acquises.ConclusionDevant des télangiectasies diffuses acquises isolées, une biopsie cutanée doit être systématique pour ne pas méconnaître le diagnostic de VCC.

Mot-clés auteurs
Corps de Luse; Télangiectasies; Vasculopathie cutanée collagénique;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Bondier L, Tardieu M, Leveque P, Challende I, Pinel N, Leccia M-T. Vasculopathie cutanée collagénique : 2 cas et revue de la littérature. Ann Dermatol Venereol. 2016 Déc;143(12):S244-S245.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 01/12/2016.


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