Se connecter
Rechercher

Hyperkératose épidermolytique génitale (acanthomes épidermolytiques génitaux multiples).

Auteurs : Moulonguet I, Serre M1, Herskovitch D2
Affiliations : 1Cabinet de dermatologie, 31 rue de Naples 75008 Paris, France2Cabinet de dermatologie, 96 avenue de Saint Ouen 75018 Paris, France
Date 2017 Avril 24, Vol 144, Num 4, pp 295-300Revue : Annales de dermatologie et de vénéréologieType de publication : présentations de cas; article de périodique; DOI : 10.1016/j.annder.2016.09.047
Cas Clinique
Résumé

IntroductionL’hyperkératose épidermolytique est une image histologique particulière commune à plusieurs tableaux cliniques dont les ichtyoses kératinopathiques. Elle se rencontre également de façon fortuite dans diverses lésions tumorales ou inflammatoires. Il s’agit de la lésion élémentaire histopathologique de l’acanthome épidermolytique, qui peut être unique ou multiple et dont le siège génital définit l’hyperkératose épidermolytique génitale ou « acanthomes épidermolytiques génitaux multiples ». Nous rapportons deux observations caractéristiques d’hyperkératose épidermolytique génitale.ObservationsLa première observation concerne une femme de 50 ans qui consultait pour des douleurs vulvaires avec présence, à l’examen clinique, de multiples papules des grandes et des petites lèvres. La deuxième est celle d’un homme de 44 ans qui consultait pour des lésions verruqueuses du scrotum. La biopsie montrait dans les deux cas un aspect histopathologique identique avec une acanthose, une hyperkératose, des modifications des kératinocytes dont le cytoplasme renfermait des vacuoles claires, des grains de kératohyaline nombreux et des corps éosinophiles, conduisant à retenir le diagnostic d’hyperkératose épidermolytique génitale.DiscussionL’hyperkératose épidermolytique génitale est une affection rare, rapportée chez des hommes ou des femmes d’âge moyen avec une prédominance masculine. Les lésions siègent sur les organes génitaux et sont uniques ou souvent multiples, décrites comme des papules hyperkératosiques, également rapportées sous le terme d’acanthomes épidermolytiques génitaux multiples. L’étiologie est inconnue ; certains incriminent un facteur traumatique ; le rôle des papillomavirus humains (HPV) a été évoqué mais les études immunohistochimiques et de biologie moléculaire ne trouvent généralement pas d’ADN viral. Le traitement des lésions, si elles gênent le patient, fait appel à des émollients associés à la destruction par cryothérapie ou laser CO2. L’imiquimod, le calcipotriol, le tacrolimus ou le pimécrolimus ont pu permettre une régression des lésions.

Mot-clés auteurs
Hyperkératose épidermolytique; Acanthome épidermolytique; Hyperkératose épidermolytique génitale; Acanthomes épidermolytiques génitaux; Organes génitaux;Acanthome épidermolytique; Acanthomes épidermolytiques génitaux; Epidermolytic acanthoma; Epidermolytic acanthomas of the genitalia; Epidermolytic hyperkeratosis; Genitalia; Hyperkératose épidermolytique; Hyperkératose épidermolytique génitale; Organes génitaux;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
Accès à l'article
   Accès à distance aux ressources électroniques :
Exporter
Citer cet article
Moulonguet I, Serre M, Herskovitch D. Hyperkératose épidermolytique génitale (acanthomes épidermolytiques génitaux multiples). Ann Dermatol Venereol. 2017 Avr 24;144(4):295-300.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 23/02/2018.


[Haut de page]

© CHU de Rouen. Toute utilisation partielle ou totale de ce document doit mentionner la source.