ButsÉvaluer la couverture vaccinale de patients atteints de psoriasis, avant l’instauration d’un traitement immunosuppresseur ou son changement pour un autre, et vérifier la réalisation des vaccins prescrits.Matériels et méthodesIl s’agit d’une étude observationnelle, transversale, bicentrique, menée sur neuf mois. Les patients atteints de psoriasis avec indication à un traitement immunosuppresseur (ciclosporine, méthotrexate, étanercept, infliximab, adalimumab, ustékinumab) ont été inclus. Un questionnaire permettait d’évaluer les antécédents, les traitements antérieurs, le statut vaccinal, les résultats des sérologies virales (hépatite B, rougeole, varicelle) et les motifs de non-vaccination.RésultatsSur 68 patients inclus, un tiers ont rapporté le carnet de vaccination. Les patients ayant déjà reçu un traitement immunosuppresseur représentaient 54,4 % de l’effectif ; seuls 9 étaient à jour du vaccin contre la grippe et 3 contre le pneumocoque. Un seul patient était à jour pour l’ensemble des vaccins recommandés. La sérologie d’hépatite B était négative dans 61 % des cas. Les vaccins suivants ont été mis à jour : DTP (2), DTPCoqueluche (12), grippe (22), pneumocoque (45) et hépatite B (6). Aucun des 3 patients ayant un projet de voyage en zone d’endémie de fièvre jaune n’a été vacciné. Cinquante-trois patients (78 %) déclaraient avoir déjà eu la varicelle et 43 (63,2 %) avoir eu une des trois maladies (rougeole, rubéole ou oreillons). La sérologie varicelle réalisée chez 52 des 68 patients montrait 98 % de sujets immunisés. Les motifs les plus fréquents de statut vaccinal non à jour étaient l’absence d’information ou de proposition par le médecin traitant et l’oubli.ConclusionCette étude a permis de sensibiliser les patients et les professionnels de santé sur les nouvelles recommandations vaccinales dans une population particulièrement exposée au risque infectieux.