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Hyperpigmentation induite par hydroxychloroquine traitée par laser fractionnel non ablatif : une option thérapeutique efficace et non invasive

Auteurs : Sin C, Arigon-Lali V1, Paris-Havard M-N2, Mahé E3
Affiliations : 1Centre laser international de la peau de Paris, Paris, France2Rhumatologie, hôpital Victor-Dupouy, Argenteuil, France3Dermatologie, hôpital Victor-Dupouy, Argenteuil, France
Date 2015 Décembre, Vol 142, Num 12, Supplement, pp S685-S686Revue : Annales de dermatologie et de vénéréologieDOI : 10.1016/j.annder.2015.10.550
P378
Résumé

IntroductionL’hyperpigmentation cutanée secondaire à un traitement par hydroxychloroquine n’est pas une complication rare. Nous rapportons un cas d’hyperpigmentation induite sévère résolutive sous traitement par laser fractionnel non ablatif.ObservationUne patiente de 59 ans était vue en consultation en 2010 pour une hyperpigmentation sévère ardoisée et diffuse du visage apparue depuis 6 mois. Elle était traitée par hydroxychloroquine depuis 2003 pour un lupus érythémateux systémique, à la posologie de 400 mg puis 200 mg par jour. Un traitement immunosuppresseur par mycophénolate mofétil et une corticothérapie générale étaient associés entre 2005 et 2009 pour une glomérulonéphrite extramembraneuse stade 4. Après rémission clinique, l’hydroxychloroquine était abaissée à 1 comprimé par jour puis arrêtée en 2012 sans aucune amélioration de l’hyperpigmentation. Un traitement par laser Erbium fractionnel non ablatif type Fraxel (+ longueur d’onde Thulium) était proposé en 2013 pour traiter le pigment dermique. Après 5 séances de laser, on observait une régression majeure de l’hyperpigmentation assortie d’un teint hâlé.DiscussionL’hyperpigmentation cutanée induite par l’hydroxychloroquine apparaît après plusieurs mois ou années de traitement mais ne semble pas liée à la durée du traitement ni à la dose cumulée. Dans notre observation, l’hyperpigmentation était survenue après 9 ans de traitement. La physiopathologie de cette hyperpigmentation est mal connue, probablement par thésaurismose. Dans la majorité des cas cette hyperpigmentation est réversible avec l’arrêt du traitement et le maintien des mesures de photoprotection, ce qui n’a pas été observé chez notre patiente. Les lasers fractionnels non ablatifs, indiqués dans le photovieillissement permettent un traitement non invasif sous anesthésie locale avec très bonne tolérance clinique sans éviction sociale.ConclusionL’hyperpigmentation cutanée induite par hydroxychloroquine n’est pas une complication rare mais reste le plus souvent réversible à l’arrêt du traitement. Un traitement par laser fractionnel non ablatif type Fraxel semble une option thérapeutique intéressante avec très bonne tolérance clinique pour la prise en charge des formes résistantes malgré l’arrêt du traitement. Ce traitement par laser reste cependant coûteux.

Mot-clés auteurs
Hyperpigmentation; Laser fractionnel; Hydroxychloroquine;
 Source : Elsevier-Masson
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Sin C, Arigon-Lali V, Paris-Havard M-N, Mahé E. Hyperpigmentation induite par hydroxychloroquine traitée par laser fractionnel non ablatif : une option thérapeutique efficace et non invasive. Ann Dermatol Venereol. 2015 Déc;142(12):S685-S686.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 07/06/2016.


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