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Hamartomes épidermiques : une forme familiale inhabituelle

Auteurs : Méni C, Fraitag S1, Leclerc- Mercier S1, Frassati-Biaggi A2, Hadj Rabia S2, Bodemer C2
Affiliations : 1Anatomopathologie, hôpital Necker-Enfants–Malades, Paris, France2Dermatologie, hôpital Necker-Enfants–Malades, Paris, France
Date 2015 Décembre, Vol 142, Num 12, Supplement, pp S553-S553Revue : Annales de dermatologie et de vénéréologieDOI : 10.1016/j.annder.2015.10.277
P105
Résumé

IntroductionSi les particularités cliniques, histologiques et maintenant moléculaires de nombreux hamartomes épidermiques sont définies, de nouvelles entités, dont l’hamartome de typepapular epidermal nevus with skyline(PENSbasal cell layer), sont régulièrement décrites. Nous rapportons ici une nouvelle famille.ObservationsUn garçon de 6 ans consultait pour des papules d’évolution chronique, stables depuis plusieurs années. Ces papules arrondies, parfois allongées, jaunâtres, légèrement kératosiques, de siège ubiquitaire étaient au nombre de cinq. Le reste de l’examen clinique, y compris neurologique était normal. La mère signalait des difficultés d’apprentissage en cours d’exploration. Sa sœur, 2 ans, présentait également 5 lésions comparables apparues à l’âge de 3 mois, sans aucun autre signe. La biopsie cutanée, identique chez les deux enfants, montrait un épiderme hyperplasique avec acanthose sans papillomatose. Il existait surtout un aspect palissadique fortement accentué de l’assise basale. Cet aspect était évocateur d’un hamartome épidermique papuleux à couche basale en ligne d’horizon, l’hamartome PENS. L’examen dermatologique des parents était normal.DiscussionDe description récente, l’hamartome PENS est rapporté chez 16 patients. Cliniquement, les lésions, majoritairement congénitales (69 %), ou d’apparition précoce (avant 3 mois), sont de petites papules, ou plaques, arrondies, allongées ou polygonales, jaunâtres, de disposition ubiquitaire sur le tégument. Elles sont planes, rugueuses ou kératosiques. Leur taille varie de 0,5 à 1,5 cm, leur nombre de 2 à 20. Elles sont chroniques, stables et asymptomatiques. Une disposition blashko-linéaire est signalée chez un patient. L’aspect histologique, caractéristique par la couche régulière formée par les cellules basales épidermiques et la disposition palissadique uniforme de leur noyau, permet le diagnostic. L’hamartome verruqueux constitue le principal diagnostic différentiel. Notons que dans 5 cas le diagnostic était clinique. Généralement isolés, ces hamartomes sont parfois associés à des manifestations neurologiques (retard des acquisitions, épilepsie, trouble autistique, difficultés d’apprentissage) conduisant à l’hypothèse de syndrome neuro-cutané. Les difficultés d’apprentissage signalées chez notre patient pourraient s’inscrire dans ce cadre. Une forme familiale est rapportée trois fois en incluant notre observation.ConclusionIl s’agit donc de deux nouveaux cas familiaux. La transmission paradominante déjà évoquée est confortée ici.

Mot-clés auteurs
Forme familiale; Hamartome épidermique; Syndrome neuro-cutané;
 Source : Elsevier-Masson
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Méni C, Fraitag S, Leclerc- Mercier S, Frassati-Biaggi A, Hadj Rabia S, Bodemer C. Hamartomes épidermiques : une forme familiale inhabituelle. Ann Dermatol Venereol. 2015 Déc;142(12):S553-S553.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 07/06/2016.


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