IntroductionLe phénomène de flush dans la rosacée, caractérisé par un érythème transitoire au niveau du visage, s’accompagne généralement d’une sensation de chaleur. Son absence de prévisibilité et sa fugacité le rendent difficile à étudier.L’objectif de ce travail est de présenter de nouveaux outils développés pour étudier le flush dans la rosacée.Matériel et méthodesDeux approches ont été développées : un modèle pharmacologique qui permet de déclencher un phénomène de flush de manière standardisée dans un centre clinique et un logiciel installé sur un smartphone dont le but est de capturer le phénomène de flush et de caractériser son intensité dans la vie réelle du patient.Concernant le modèle flush, le patient est installé sur une chaise en face d’un imageur FLPI (Moor–Laser Speckle Contrast Analysis) permettant de mesurer le flux sanguin sur le visage et d’un appareil photo pour évaluer la rougeur du visage. Le flush est déclenché par l’ingestion de 200 mL d’eau chaude puis l’intensité du flush est évaluée pendant 45 min.Le logiciel développé pour un smartphone est conçu pour acquérir des images standardisées du visage (grâce à une mire couleur qui doit être placée au niveau de la bouche du patient) lors d’un flush journalier et pour enregistrer des informations sur la perception de cette sensation de flush par le patient à l’aide d’un questionnaire.RésultatsLe modèle flush a été évalué sur 15 patients ayant une rosacée et 15 volontaires sains ; il a permis de différencier les 2 populations en utilisant le paramètre de flux sanguin. L’application développée sur smartphone permet aux patients de prendre des photos d’eux-mêmes de manière répétée grâce à des repères qu’ils positionnent lors de la première acquisition et l’algorithme de recalage colorimétrique utilisant la mire couleur permet de comparer des images prises sous des éclairages différents.ConclusionCes nouvelles méthodes pourraient permettre de mieux évaluer l’efficacité des traitements sur le flush dans la rosacée.