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Huit ans d’expérience en maquillage thérapeutique au sein du CHU de Nantes

Auteurs : Saint-Jean M, Peuvrel L1, Brocard A1, Quéreux G1, Leroux M-H2, Douchet N2, Larnaudie-Joly A2, Dréno B1
Affiliations : 1Dermatologie, CHU Hôtel-Dieu, Nantes, France2Fédération de cancérologie, CHU Hôtel-Dieu, Nantes, France
Date 2015 Décembre, Vol 142, Num 12, Supplement, pp S489-S489Revue : Annales de dermatologie et de vénéréologieDOI : 10.1016/j.annder.2015.10.130
CO129
Résumé

IntroductionCertaines dermatoses affichantes peuvent avoir un impact important sur la qualité de vie des patients. Le maquillage thérapeutique est une approche complémentaire aux traitements « classiques ». Nous rapportons notre expérience d’une consultation de maquillage thérapeutique depuis 8 années.Matériel et méthodesCette étude rétrospective a inclus tous les patients vus à la consultation de maquillage thérapeutique entre janvier 2007 et décembre 2014 au CHU de Nantes. Cette consultation est menée de façon individuelle et hebdomadaire par une infirmière formée et coordonnée par un médecin. Parallèlement à la consultation, à partir de 2009, deux dimensions étaient évaluées pour chaque patient : l’impact sur la qualité de vie et la satisfaction mesurées lors de la consultation, 1 mois et 1 an après (par envoi de questionnaires à domicile). La qualité de vie a été mesurée de 2009 à 2012 par le DLQI (Daily Life Quality Index) traduit en français puis par le Skindex à partir de 2013 (questionnaire validé en français). L’évaluation de l’impact sur la qualité de vie à 1 an a été débutée en 2011.RésultatsTrois cent cinquante-huit consultations ont été réalisées sur une période de 8 ans correspondant à 347 patients (319 femmes et 28 hommes). Leur âge moyen était de 39 ans (de 4 à 83 ans). Les indications du maquillage thérapeutique étaient : acné (24 % des patients), trouble pigmentaire (18 % dont la moitié pour vitiligo), cicatrice de cancer (17 %), rosacée (12 %), cicatrice hors contexte carcinologique (8 %), trouble vasculaire (4 %) et autre indication (17 %). La dermatose se localisait sur le visage dans 90 % des cas. Le DLQI avant la consultation allait de 0 à 28/30. Le DLQI médian était respectivement de 6 initialement, 3 à 1 mois et 2 à 1 an. Un mois après la consultation, 107/191 patients (56 %) rapportaient une amélioration de leur DLQI, dont 24 % de 6 à 10 points et 5 % de plus de 10 points. À un an, l’amélioration du DLQI se maintenait chez 75 % des patients. Nos résultats étaient comparables avec le Skindex (2013–2014). Un mois après la consultation, 89 % des patients s’étaient remaquillés dont 54 % tous les jours. 88 % disaient se sentir plus à l’aise par rapport au regard des autres. Un an après la consultation, 82 % des patients continuaient à se maquiller dont 52 % quotidiennement.DiscussionCette étude confirme l’impact significatif d’une consultation de maquillage dans la prise en charge de maladies dermatologiques variées et ce, sur deux dimensions : la qualité de vie et la satisfaction du patient. De façon notable, l’amélioration de la qualité de vie se maintient à 1 an. De même, plus de la moitié des patients continue à se maquiller un an après.ConclusionCette étude la plus large jamais réalisée en France confirme l’intérêt du maquillage médical pour améliorer la qualité de vie des patients et démontre pour la première fois que cet effet est prolongé jusqu’à un an après.

Mot-clés auteurs
Acné; Maquillage thérapeutique; Qualité de vie;
 Source : Elsevier-Masson
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Saint-Jean M, Peuvrel L, Brocard A, Quéreux G, Leroux M-H, Douchet N, Larnaudie-Joly A, Dréno B. Huit ans d’expérience en maquillage thérapeutique au sein du CHU de Nantes. Ann Dermatol Venereol. 2015 Déc;142(12):S489-S489.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 07/06/2016.


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