IntroductionLa greffe en pastille a été décrite pour la première fois par Reverdin en 1869. C’est une technique simple, d’indication limitée vu sa réputation de résultats non esthétique. Elle est utilisée dans la réparation d’ulcères de jambes et dans les épidermolyses bulleuses. Nous trouvons qu’elle a aussi une place en cancérologie cutanée notamment chez le sujet âgé.Patient et méthodesIl s’agit d’un patient âgé de 85 ans, ayant consulté pour une formation bourgeonnante saignante au contact de 4 cm de diamètre de la fesse droite. Il a bénéficié d’une exérèse, sous anesthésie locale, avec une marge de 1 cm. L’examen histologique a révélé le diagnostic d’un carcinome épidermoïde complètement excisé. Deux semaines après, la réparation de la perte de substance PDS était réalisée sous anesthésie locale, par une greffe en pastille prélevée en périphérie de la PDS.RésultatsLa cicatrisation était obtenue au bout de dix jours, avec un résultat satisfaisant sur le plan esthétique. Aucune séquelle cicatricielle au niveau de la zone receveuse.DiscussionLes carcinomes épidermoïdes se voient essentiellement chez les sujets âgés. Ces patients ont généralement de nombreuses comorbidités et l’anesthésie générale peut être contre-indiquée. La greffe en pastille est une technique simple, facile à mettre en œuvre et sans complications, pouvant être utilisée tout en obtenant de bons résultats. Chaque pastille est d’épaisseur variable, plus importante au centre qu’en périphérie. Dans un premier temps est réalisée leur vascularisation puis se produit une épidermisation à partir de leurs bords. Les zones de prélèvement cicatrisent spontanément d’une manière centripète.ConclusionLa greffe en pastille est un geste simple et non agressif. Cette technique ne doit pas être délaissée en chirurgie plastique, sous prétexte de laisser des cicatrices inesthétiques. En effet dans la région fessière le résultat était satisfaisant. Ce procédé trouve également une indication en cancérologie cutanée.