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Vasculaire et laser : quels dispositifs pour quelles indications ?

Auteurs : Toubel G1, Lavogiez C, Le Duff F2
Affiliations : 1Dermatologie, Rennes, France2CHU, Nice, France
Date 2015 Juin, Vol 142, Num 6-7, Supplement 2, pp S324-S324Revue : Annales de dermatologie et de vénéréologieDOI : 10.1016/j.annder.2015.04.082
FMP-LASER02
Résumé

L’utilisation d’un laser vasculaire repose sur une conversion de la lumière en chaleur dans la cible, représentée par l’oxyhémoglobine et ses dérivés, et sur un temps d’impulsion fonction de la taille des vaisseaux à traiter. Pour être efficace, ce laser doit émettre une longueur d’onde assez pénétrante avec une fluence suffisante pour détruire la cible vasculaire. Il faudra toujours refroidir la zone traitée pour limiter les dégâts thermiques à distance. On peut séparer les lasers vasculaires en deux groupes :– ceux qui utilisent une durée de pulse inférieure au temps de relaxation thermique (TRT) des vaisseaux ciblés, ce qui entraîne leur éclatement (photothermolyse sélective). Les lasers à colorant pulsé (LCP) (595 nm) sont les seuls à proposer cette technique ;– ceux qui utilisent une durée de pulse égale ou légèrement supérieure au TRT des vaisseaux ciblés, entraînant une contraction de la paroi du vaisseau puis sa dénaturation (photocoagulation sélective).De nombreux lasers fonctionnent sur ce principe. Les plus utilisés sont le laser KTP (532 nm) et le laser Nd :YAG long pulse (1064 nm), plus pénétrant, utile pour les lésions plus épaisses ou de coloration bleuâtre (chargées en désoxyhémoglobine). Les lampes flashs pulsées peuvent aussi être intéressantes. L’indication phare du LCP est le traitement des angiomes plans. De nombreuses séances, étalées sur plusieurs années, sont nécessaires. Certains facteurs exposent au risque de résistance (âge, taille de l’angiome, topographie…). Plusieurs procédés pourraient permettre de gagner en efficacité : (i) modifications des paramètres du LCP, (ii) utilisation de lasers ayant des longueurs d’onde plus élevées, donc plus pénétrantes, (iii) photothérapie dynamique, et (iv) couplage du laser vasculaire à certaines techniques, encore à l’étude, comme les agents anti-angiogéniques (imiquimod, rapamycine), l’injection de vert d’indocyanine (chromophore exogène) ou les passages de laser fractionné ablatif. Le LCP permet également le traitement de l’érythrose faciale, des cicatrices érythémateuses, du granulome de Lever, de la kératose pilaire (résultats mitigés)…Concernant les lasers utilisant la photocoagulation sélective, les indications sont variées :– sur le visage : érythro-couperose, télangiectasies de la sclérodermie ou de la maladie de Rendu-Osler, angiomes stellaires, lacs veineux…– en dehors du visage : erythrosis coli, angiomes rubis, télangiectasies du haut du dos et des membres inférieurs, verrues…– télangiectasies séquellaires d’hémangiome ou de radiodermite.Le choix de la technique et des paramètres est fonction de la pathologie, de l’appareil dont on dispose mais aussi du patient qui est devant soi (purpura socialement gênant, risque de dyschromie selon le phototype…).

Mot-clés auteurs
Angiome; Érythrose; Télangiectasies;
 Source : Elsevier-Masson
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Citer cet article
Toubel G, Lavogiez C, Le Duff F. Vasculaire et laser : quels dispositifs pour quelles indications ?. Ann Dermatol Venereol. 2015 Juin;142(6-7):S324-S324.
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Dernière date de mise à jour : 04/12/2018.


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