Se connecter
Rechercher

Quel diagnostic devant des papules purpuriques du visage ?

Auteurs : Samain A, Tetard F1, Joly P1
Affiliations : 1Dermatologie, CHU de Rouen, Rouen, France
Date 2014 Décembre, Vol 141, Num 12, Supplement, pp S464-S465Revue : Annales de dermatologie et de vénéréologieDOI : 10.1016/j.annder.2014.09.527
P327
Résumé

IntroductionL’histiocytose langerhansienne (HL) est une pathologie rare. Nous rapportons la découverte d’une HL associée à une leucémie myélomonocytaire chronique (LMMC) devant des papules purpuriques du visage.ObservationsUn homme de 60 ans consultait en dermatologie pour des papules purpuriques du visage. Il était suivi en médecine interne pour une suspicion de sarcoïdose sans preuve histologique, évoquée devant la présence de nodules au fond d’œil, d’une péricardite, d’un épanchement pleural et d’un épisode d’érythème noueux des membres inférieurs.Le patient présentait des papules purpuriques isolées du visage et des oreilles. Il n’existait pas d’arthralgies ni d’acrosyndrome. Une biopsie était réalisée. L’analyse histologique mettait en évidence des cellules de grande taille à noyau excentré et réniforme « en grains de café ». Les marqueurs PS100 et CD1a étaient très positifs. Le diagnostic d’HL était posé. Les épanchements pleuraux et péricardiques étaient rattachés à l’HL. Le bilan biologique montrait une anémie normocytaire à 7,2 g/dL, une thrombopénie à 123 g/L et une hyperleucocytose à 20 g/L avec 12 % blastes et des monocytes à 1,5 g/L. Une dysmyélopoièse très importante, avec 13 % de blastes, était présente au myélogramme. Une scintigraphie osseuse trouvait une hyperfixation épiphysaire diffuse correspondant à l’atteinte médullaire. Le scanner corps entier mettait en évidence un syndrome tumoral avec des adénopathies médiastinales, sus-claviculaires, axillaires, abdomino-pelviennes et une hépatosplénomégalie. Ces résultats permettaient de diagnostiquer une LMMC. Un traitement par Vidaza©était instauré.DiscussionL’HL est une affection rare (1/200 000) qui touche préférentiellement les sujets jeunes. Le diagnostic est histologique avec mise en évidence de cellules de Langerhans. Les manifestations cutanées observées sont des papules infiltrées croûteuses brunâtres ou purpuriques prédominant sur le tronc, le cou, le visage. Les autres atteintes sont osseuses, pulmonaires, et hématologiques. L’HL est plus rare chez les adultes plus âgés devant alors faire rechercher systématiquement une hémopathie.Sur une série de 91 HL, 22 cas de leucémie étaient retrouvés. Une seconde publication montrait une association entre HL et leucémie dans 22 cas dont 77 % de LMMC. Il existe également quelques cas de LMMC induite par l’étoposide prescrite pour l’HL chez des enfants (âgés de 7 et 5 ans).L’hypothèse physiopathologique concernant cette association HL-LMMC est l’existence d’un clone cellulaire commun.ConclusionChez notre patient, l’analyse histologique des papules purpuriques du visage a permis de diagnostiquer une HL associée à une LMMC.

Mot-clés auteurs
Histiocytose langerhansienne; Leucémie myélomonocytaire chronique; Papules;
 Source : Elsevier-Masson
Accès à l'article
 Accès à distance aux ressources électroniques :
Exporter
Citer cet article
Samain A, Tetard F, Joly P. Quel diagnostic devant des papules purpuriques du visage ?. Ann Dermatol Venereol. 2014 Déc;141(12):S464-S465.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 27/11/2015.


[Haut de page]

© CHU de Rouen. Toute utilisation partielle ou totale de ce document doit mentionner la source.