Se connecter
Rechercher

Facteurs de risque des éruptions psoriasiformes paradoxales aux anti-TNF chez les patients traités pour MICI : étude prospective

Auteurs : Garny de la Rivière C, Brazier F1, Dupas J-L1, Fumery M1, Dadban A2, Lok C2, Chaby G2
Affiliations : 1Hépato-gastro-entérologie, CHU d’Amiens, Amiens, France2Dermatologie, CHU d’Amiens, Amiens, France
Date 2014 Décembre, Vol 141, Num 12, Supplement, pp S434-S434Revue : Annales de dermatologie et de vénéréologieDOI : 10.1016/j.annder.2014.09.463
P263
Résumé

IntroductionLes descriptions des éruptions psoriasiformes paradoxales sous anti-TNF au cours des maladies inflammatoires chroniques intestinales (MICI) sont issues d’études rétrospectives, avec des facteurs de risque suspectés mais encore jamais démontrés de manière prospective. Le but de cette étude était d’identifier de façon prospective les facteurs cliniques associés au risque de survenue d’un effet paradoxal des anti-TNF au cours du traitement des MICI.Patients et méthodesIl s’agissait d’une étude prospective, portant sur la réalisation d’un examen cutané systématique chez les patients adultes traités par anti-TNF pour MICI, incités par les gastro-entérologues du CHU à consulter dans le service de dermatologie sur une période d’1 an. L’objectif primaire était de déceler les éruptions psoriasiformes paradoxales et d’en déterminer les facteurs de risque.RésultatsEntre février 2012 et mars 2013, sur 89 patients adressés par les gastro-entérologues, 68 patients se sont présentés à leur consultation et ont été inclus. L’âge moyen des patients était de 40,2 ans (19–78), dont 68,2 % de femmes, suivis pour un Crohn (83,3 %) ou une RCH (16,7 %), traités par infliximab (68,2 %) ou adalimumab (31,8 %.). Au total, 26 patients (38,2 %) présentaient une éruption psoriasiforme paradoxale avec une atteinte privilégiée des plis (34,6 %), des zones bastions (genoux, coudes, face d’extension des avants bras, sacrum) (30,7 %), du cuir chevelu (26,9 %) et palmoplantaire (19,2 %). Le délai médian d’apparition était de 31,1 mois (1–120), avec un délai médian 2 fois plus long sous infliximab que sous adalimumab (32,7 mois vs 16,4 mois). En analyse univariée, la survenue d’une éruption psoriasiforme était significativement associée au surpoids (p = 0,03), à un antécédent personnel d’eczéma (p = 0,01), au tabagisme (p = 0,02), à l’utilisation antérieure d’un immunosuppresseur (p = 0,05). En multivariée, seul le surpoids était significativement associé à une éruption paradoxale psoriasiforme (OR 10,91 ; IC 95 %, 1,40–84,8). La majorité des patients étaient traités par topiques seuls (20/26), avec un recourt peu fréquent à la photothérapie (3/26), à l’acitrétine (2/26) et méthotrexate (1/26). Le suivi a constaté 7 échecs thérapeutiques avec nécessité d’unswitch(2 cas) ou d’un arrêt définitif des anti-TNF (2 cas).ConclusionMême si la proportion d’effets paradoxaux est peut être surestimée dans notre étude, notre étude révèle que la découverte de cet effet indésirable au degré de sévérité variable est fréquent au cours d’un examen dermatologique systématique. Notre étude a permis de conforter le rôle des facteurs de risque suspectés dans la littérature (antécédent d’eczéma, surpoids, tabagisme) et d’en suggérer d’autre (antécédent de prise d’immunosuppresseur). Dans la majorité des cas, les traitements dermatologiques ont permis la poursuite de l’anti-TNF.

Mot-clés auteurs
Anti-TNF alpha; Effets paradoxaux; MICI;
 Source : Elsevier-Masson
Accès à l'article
 Accès à distance aux ressources électroniques :
Exporter
Citer cet article
Garny de la Rivière C, Brazier F, Dupas J-L, Fumery M, Dadban A, Lok C, Chaby G. Facteurs de risque des éruptions psoriasiformes paradoxales aux anti-TNF chez les patients traités pour MICI : étude prospective. Ann Dermatol Venereol. 2014 Déc;141(12):S434-S434.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 27/11/2015.


[Haut de page]

© CHU de Rouen. Toute utilisation partielle ou totale de ce document doit mentionner la source.