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Hidradénite suppurée paradoxale associée à la prise d’adalimumab : 4 observations

Auteurs : Abdou A, Puzenat E1, Biver-Dalle C1, Clerc J1, Deveza E1, van de Laak A1, Roche B1, Locatelli F1, Laresche C1, Aubin F2
Affiliations : 1Service de dermatologie, CHU Jean-Minjoz, Besançon, France2Service de dermatologie, université de Franche Comté, EA3181, CHU de Besançon, Besançon, France
Date 2014 Décembre, Vol 141, Num 12, Supplement, pp S430-S430Revue : Annales de dermatologie et de vénéréologieDOI : 10.1016/j.annder.2014.09.454
P254
Résumé

IntroductionL’HS ou maladie de Verneuil est une maladie inflammatoire chronique évoluant par poussées dont les traitements associent selon les stades, une antibiothérapie à la chirurgie. L’efficacité de certains anti-TNF alpha, et en particulier, l’adalimumab, a été récemment rapportée. Cependant, malgré leur remarquable efficacité dans les pathologies inflammatoires, de nombreux effets paradoxaux cutanés ont aussi été décrits. Nous rapportons 4 cas d’hidradénite suppurée (HS) paradoxales survenus au cours de la prise d’adalimumab.ObservationsIl s’agissait de 4 patientes âgées respectivement de 17,22, 29 et 51 ans suivies respectivement pour une arthrite chronique juvénile, une spondylarthrite ankylosante, une maladie de Crohn, et un psoriasis en plaque traités par adalimumab (40 mg/2 semaines). Après un délai moyen de traitement de 32 mois, elles ont présenté des abcès à répétition en regard des plis axillaire et inguinaux, s’accompagnant d’écoulement purulent et évoluant par poussées-rémissions, laissant des cicatrices hypertrophiques (stade II de Hurley). Aucun antécédent personnel ou familial d’HS n’était retrouvé. Ces lésions étaient traitées de façon itérative par antibiothérapie (amoxicilline-acide clavulanique). Dans tous les cas, la pathologie inflammatoire sous-jacente était en rémission complète sous adalimumab. Ce traitement a été poursuivi chez 3 patientes dont l’HS était contrôlée par antibiothérapie. Chez une patiente souffrant de maladie de Crohn, l’adalimumab était remplacé par l’ustékinumab et du méthotrexate, permettant une rémission de l’HS sans antibiotiques.DiscussionSi de nombreux effets cutanés paradoxaux ont été décrits sous anti-TNF, un seul cas d’HS développée sous etanercept a été décrit à notre connaissance (Pellegrino et al., 2011). L’HS paradoxale doit être distinguée des complications cutanées infectieuses qui peuvent survenir lors des traitements par anti-TNF. De façon similaire aux autres effets cutanés paradoxaux des anti-TNF, la poursuite des anti-TNF est possible. Sur le plan physiopathogénique, un déséquilibre de la balance TNFa/autres cytokines pro-inflammatoires survenant sur un terrain génétique prédisposant pourrait être impliqué dans la survenue de ces HS paradoxales.ConclusionCe nouvel effet cutané paradoxal des anti-TNF doit être connu en raison de son important retentissement clinique et psychologique chez ces patientes souffrant de maladies inflammatoires chroniques traités par anti-TNF. Une étude nationale est actuellement en cours pour colliger l’ensemble des cas d’HS paradoxales survenant au cours des traitements par anti-TNF.

Mot-clés auteurs
Anti-TNF; Effet secondaire; Hidradénite suppurée;
 Source : Elsevier-Masson
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Abdou A, Puzenat E, Biver-Dalle C, Clerc J, Deveza E, van de Laak A, Roche B, Locatelli F, Laresche C, Aubin F. Hidradénite suppurée paradoxale associée à la prise d’adalimumab : 4 observations. Ann Dermatol Venereol. 2014 Déc;141(12):S430-S430.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 27/11/2015.


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