Se connecter
Rechercher

Facteurs influençant la durée moyenne de séjour dans un service de dermatologie. Étude rétrospective au CHU d’Amiens

Auteurs : Dhaille F, Chaby G1, Bernardy-Prud’homme A2, Lewandowski E2, Lok C1
Affiliations : 1Dermatologie, CHU d’Amiens, Amiens, France2Département d’information médicale, CHU d’Amiens, Amiens, France
Date 2014 Décembre, Vol 141, Num 12, Supplement, pp S364-S364Revue : Annales de dermatologie et de vénéréologieDOI : 10.1016/j.annder.2014.09.314
P114
Résumé

IntroductionDepuis le système de tarification à l’activité (T2A), la durée moyenne de séjour (DMS) est considérée comme un indicateur majeur de performance hospitalière. Le but de ce travail était d’identifier les facteurs associés à un dépassement de la DMS théorique (DMSt) fixée pour chaque groupe homogène de malades (GHM) dans notre service de dermatologie.Patients et méthodesIl s’agissait d’une étude rétrospective monocentrique incluant les patients hospitalisés entre le 1er mars 2010 et le 1er mars 2011. Les séjours multi-unités et de moins de 24 h ont été exclus. Les facteurs étudiés concernaient : données socio-démographiques, comorbidités, mode d’entrée, survenue d’un « problème d’organisation », d’un « problème social », d’un « problème de placement », d’une infection nosocomiale, présence d’une plaie chronique, d’une plaie compliquée, niveau de sévérité du GHM.RésultatsCinq cent soixante-seize séjours étaient étudiés. La DMS globale était de 7,3 jours, inférieure à la DMSt globale (9,6 j). En analyse univariée, les facteurs associés à un dépassement de la DMSt étaient : le mode d’entrée « autre que par les urgences » (p = 0,002), la survenue de « problèmes d’organisation » (p = 0,01), les « problèmes de placements » (p = 0,0125), l’origine géographique (autre que Picardie) (p = 0,09), le niveau de sévérité faible du GHM (p = 0,0028). En analyse multivariée, les facteurs indépendants étaient les « problèmes de placement » (OR 2,402 ; IC 95 %, 1,17–4,91), le mode d’entrée « autre que par les urgences » (OR 2,02 ; IC 95 %, 1,24–3,28), le niveau de sévérité faible du GHM (OR 1,55 ; IC 95 %, 1,20–1,99), la survenue d’un « problème d’organisation » (OR 3,288 ; IC 95 %, 1,088–9,943).DiscussionLes « problèmes de placement » et « d’organisation » apparaissent comme 2 facteurs favorisant le dépassement de la DMSt, pointant les difficultés sociales et d’orientation vers des structures d’aval. Contrairement à l’idée commune, ce sont les pathologies considérées comme les moins sévères qui dépassent le plus souvent la DMSt. Le mode d’entrée « autre que par les urgences » favorise le dépassement de la DMSt, probablement parce qu’il recouvre des hospitalisations « programmées », souvent trop longues, reliées à des GHM de sévérité faible.ConclusionNotre étude montre que la prise en charge des patients aux pathologies lourdes et aux multiples comorbidités est optimale au regard des critères de la T2A et que les principales difficultés concernent les problèmes d’organisation sociales et de soins de suite pour lesquels les médecins hospitaliers demeurent souvent impuissants.

Mot-clés auteurs
Dermatologie; Durée moyenne de séjour; Groupe homogène de malades; Hospitalisation;
 Source : Elsevier-Masson
Accès à l'article
 Accès à distance aux ressources électroniques :
Exporter
Citer cet article
Dhaille F, Chaby G, Bernardy-Prud’homme A, Lewandowski E, Lok C. Facteurs influençant la durée moyenne de séjour dans un service de dermatologie. Étude rétrospective au CHU d’Amiens. Ann Dermatol Venereol. 2014 Déc;141(12):S364-S364.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 27/11/2015.


[Haut de page]

© CHU de Rouen. Toute utilisation partielle ou totale de ce document doit mentionner la source.