IntroductionLes analogues de la gonadoréline (LH-RH) sont utilisés en urologie, gynécologie et en pédiatrie. Des abcès stériles au site d’injection peuvent survenir, leur mécanisme est mal connu.ObservationUn homme de 72 ans souffrait d’une ulcération suppurée de la fesse droite apparue quelques jours après la neuvième injection par voie intramusculaire d’un analogue LH-RH (leuproréline LP 11,25 mg) pour un cancer de la prostate. Il n’y avait pas de réaction locale à la dixième injection mais la onzième provoquait un abcès au point d’injection. La recherche d’une étiologie infectieuse était négative. L’examen histologique cutané montrait une inflammation granulomateuse à centre nécrotique. L’intradermo-réaction avec la triptoréline, analogue de LH-RH ne contenant pas l’excipient était négative. L’intradermo-réaction avec la leuproréline LP qui contient le polymère d’acide lactique était positive ; avec une papule érythémateuse à 20 minutes, et sur l’examen histologique de la biopsie effectuée 10 jours plus tard une réaction granulomateuse.DiscussionCette observation suggère une réaction à corps étranger à la leuproréline LP ou plus probablement à l’excipient le polymère d’acide lactique comme on peut le voir avec le Newfill^®(acide L-polylactique) utilisé pour corriger les lipoatrophies.