IntroductionLa radionécrose cérébrale est une complication rare et tardive de la radiothérapie. L’atteinte des lobes temporaux et frontaux est plus fréquente que celle des voies optiques et du tronc cérébral. Devant une symptomatologie souvent pauvre et non spécifique, les radionécroses cérébrales posent le problème de diagnostic différentiel avec une récidive tumorale. L’IRM, dans ce cas, occupe une place importante pour l’orientation diagnostique.Matériels et méthodesIl s’agit d’une patiente âgée de 29 ans suivi en ORL pour esthésioneuroblastome olfactif, traitée par radiothérapie exclusive avec une rémission complète. Deux ans après le traitement, elle a présenté une cécité bilatérale d’installation progressive suivie par une détérioration de l’état neurologique. Une IRM cérébrale était réalisée.RésultatsL’IRM a montré un hypersignal T2 et Flair intéressant les nerfs optiques en pré chiasmatique, les tractus optiques, les corps mamillaires et la partie antérieure de l’hémi protubérance droite. Ces lésions étaient en hyposignal T1, se rehaussant après injection de Gadolinium. L’aspect était évocateur d’une radionécrose cérébrale. L’évolution a été marquée par le décès de la patiente au bout d’un mois.ConclusionLa radionécrose cérébrale est une complication rare de la radiothérapie appliquée pour des cancers du massif facial ou du cavum. Il faut savoir l’évoquer dans un contexte de tumeur irradiée. Actuellement, l’IRM est l’examen de choix, son rôle est double : diagnostique et de surveillance de l’évolutivité des lésions.