ObjectifÉvaluer l’intérêt de l’injection de gadolinium dans le suivi IRM des patients SEP sous Tysabri.Matériel et méthodeÉtude rétrospective monocentrique des IRM cérébrales de suivi des patients consécutifs traités par Tysabri entre janvier 2014 et janvier 2017. Les prises de contraste en T1 après Gadolinium et les nouveaux hypersignaux T2/FLAIR étaient étudiés.RésultatsSur les 156 patients traités pendant cette période, 27 n’ont pas eu leurs IRM dans notre institution. Chez les 129 patients restants, 929 IRM de suivi ont été réalisées pendant la durée du traitement par Tysabri, dont 735 (80 %) avec du Gadolinium. Aucune nouvelle lésion prenant le contraste n’a été détectée chez les patients sous Tysabri de manière continue. Une nouvelle prise de contraste a été mise en évidence chez 3 patients (2,3 %) qui avaient arrêté transitoirement le traitement. Chez 16 patients (12,4 %) l’IRM a montré un nouvel hypersignal T2/FLAIR : dans 11 cas, il s’agissait d’hypersignaux apparus entre l’IRM de référence avant mise en route du Tysabri et la première IRM après le début du traitement. Ces hypersignaux pouvaient donc correspondre à un reste d’activité de la maladie avant la pleine efficacité du traitement. Il y avait 1 cas de LEMP et 4 cas de nouvelle lésion dont 3 après arrêt transitoire du traitement.ConclusionAucune lésion prenant le contraste n’a été détectée lors du suivi en IRM des patients SEP traités de manière continue par Tysabri. L’injection systématique de Gadolinium ne semble pas présenter d’intérêt dans cette population.