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Vers une meilleure détection du syndrome d’hyperémèse au cannabis dès l’admission aux urgences

Auteurs : Pélissier F1, Gandia P2, Franchitto N1
Affiliations : 1Centre antipoison et de toxicovigilance, CHU de Toulouse, Toulouse, France2Laboratoire de pharmacocinétique et toxicologie clinique, institut fédératif de biologie, CHU de Toulouse, 300, avenue de Grande-Bretagne, 31059 Toulouse cedex 09, France
Date 2017 Février, Vol 72, Num 1, pp 160-160Revue : TherapiesDOI : 10.1016/j.therap.2016.11.032
P22
Résumé

IntroductionLe syndrome d’hyperémèse au cannabis est caractérisé par l’association de nausées, douleurs abdominales et compulsion à prendre des douches chaudes. Les patients, souvent admis dans les services d’urgences, bénéficient de multiples explorations complémentaires et hospitalisations car le diagnostic n’est que rarement évoqué.MéthodesLes dossiers de patients consommateurs de cannabis, admis aux urgences en 2014 pour ce syndrome, ont été rétrospectivement étudiés à la recherche d’hospitalisations antérieures pour le même motif.RésultatsSept consommateurs chroniques de cannabis (6 hommes, 1 femme), d’âge moyen de 24,7 ans (17–39 ans), ont été admis pour vomissements et/ou douleurs abdominales. L’âge de début de consommation de cannabis était de 19,3 ans (14–34 ans). Leur durée moyenne de consommation était de 5,4 ans (2–10 ans). Les bandelettes urinaires ont détecté la présence de cannabis dans tous les cas ; 4 patients ont eu un dosage sanguin avec, en moyenne : THC = 11,6 ng/mL, 11-OH-THC = 4,1 ng/mL et TCH-COOH = 60,2 ng/mL. Les patients ont été préalablement admis aux urgences en moyenne 5,7 fois (1–12 admissions) pour le même motif, avec des examens morphologiques normaux. Trois patients ont évoqué une amélioration clinique à la suite de bains chauds. Le traitement symptomatique a entraîné une amélioration des symptômes chez tous les patients. Deux patients ont été hospitalisés devant la nécessité de poursuivre l’antalgie ; quatre patients ont débuté un suivi addictologique ambulatoire.DiscussionCe syndrome, source de multiples hospitalisations, doit être évoqué dès les premières admissions aux urgences. Le dosage quantitatif du cannabis sanguin (TCH-COOH > 50 ng/mL) permet d’affirmer que le patient est un consommateur chronique. Une collaboration multidisciplinaire entre les équipes de liaison et de soins en addictologie et les urgentistes est importante afin de détecter les patients atteints et de leur proposer une prise en charge addictologique spécialisée.

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Pélissier F, Gandia P, Franchitto N. Vers une meilleure détection du syndrome d’hyperémèse au cannabis dès l’admission aux urgences. Therapie. 2017 Fév;72(1):160-160.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 01/05/2018.


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