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Fumer de l’« armoise » : quels usages pour quels risques ?

Auteurs : Bernier M, Chrétien B, Hamel L, Lelong-Boulouard V, Le Boisselier RDate 2017 Février, Vol 72, Num 1, pp 159-159Revue : TherapiesDOI : 10.1016/j.therap.2016.11.030
P20
Résumé

IntroductionEn France, les espèces indigènes les plus fréquentes d’armoise sontArtemisia vulgaris(armoise commune) etArtemisia absinthum(absinthe). Le centre d’addictovigilance a été interrogé sur les risques liés à l’utilisation d’armoise commune fumée. Cette question originale est l’occasion de faire le point sur cet usage.MéthodeUne revue de la littérature sur Medline et des données sur Internet, incluant les forums d’usagers est réalisée, concernant les plantes, leurs composés, les risques toxiques et l’usage récréatif.RésultatLes feuilles et sommités fleuries d’A. vulgarissont librement disponibles en officine et utilisées traditionnellement par voie orale comme tonique, fébrifuge, antispasmodique, stomachique, vermifuge ou dans les perturbations du cycle menstruel. En médecine chinoise, employées sous forme de « moxas » (bâtonnets à brûler), les feuilles d’armoise sont une alternative à l’acupuncture. Autrefois fumée par les Amérindiens dans les calumets de la paix,A. vulgarisest fumée de façon marginale, notamment au Mexique en substitut du tabac et du cannabis. Sur les forums communautaires, les usagers qui fument de l’armoise (A. vulgarisessentiellement,A. absinthumsemble moins utilisée ainsi) rapportent un apaisement qui dure 30 à 60 minutes. D’autres effets recherchés consistent en une modification des rêves, plus vivants et colorés surtout lors de la combinaison de tisanes et d’inhalation. La thuyone a été impliquée dans les troubles neurologiques liés à l’absinthisme au début duXXesiècle et plusieurs études établissent le rôle prépondérant de l’éthanol et du méthanol. Toutefois, sous forme inhalée, une partie des effets relatés pourrait s’expliquer par une action antagoniste des récepteurs GABA-A.DiscussionA. vulgarisest connue en phytothérapie. L’utilisation par voie inhalée peut relever d’une médecine parallèle ou de la recherche d’effets psychoactifs dont les mécanismes d’action, la prévalence et les risques (outre ceux liés à l’inhalation de produits de combustion) restent encore à établir.

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Bernier M, Chrétien B, Hamel L, Lelong-Boulouard V, Le Boisselier R. Fumer de l’« armoise » : quels usages pour quels risques ?. Therapie. 2017 Fév;72(1):159-159.
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Dernière date de mise à jour : 01/05/2018.


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