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Hypomanie sous corticothérapie. À propos de 50 cas

Auteurs : Ayadi N1, Cheikhrouhou M1, Kechaou M2, Bahloul Z2, Jawa A1
Affiliations : 1Service de psychiatrie A, CHU Hédi Chaker, Sfax, Tunisie.2Service de médecine interne, CHU Hédi Chaker, Sfax, Tunisie
Date 2007 Septembre 5, Vol 62, Num 5, pp 443-447Revue : TherapiesType de publication : article de périodique; DOI : 10.2515/therapie:2007065
Résumé

- Objectif : Le but de notre étude a été d'avoir une estimation de la fréquence de l'hypomanie comme complication de la corticothérapie par voie générale, de discuter ses aspects cliniques et étiopathogéniques, mais aussi de sensibiliser les équipes soignantes à l'importance de son dépistage, rendu facile par des échelles psychométriques approuvées, telle que celle de Angst. Notre objectif final étant d'améliorer la prévention secondaire et tertiaire de ces épisodes hypomaniaques, pourvoyeurs potentiels de complications diverses (sanitaire, médico-légale, sociale, etc.). Patients et méthodes : Nous avons passé l'échelle d'hypomanie de Angst à 50 patients, âgés entre 18 et 80 ans, suivis ou hospitalisés en médecine interne, et mis sous corticothérapie par voie générale, à des doses variant entre 10 et 100 milligrammes de prednisone par jour, depuis une période variant de 6 mois à 5 ans. Un score supérieur ou égal à 10 a été retenu comme indice évocateur d'hypomanie. Nous avons exclu tous les patients ayant des antécédents personnels psychiatriques. Résultats : Quatorze patients (28 %), d'âge moyen 43,35 ans, ont obtenu une note supérieure ou égale à 10 et semblent donc, très probablement avoir présenté un épisode hypomaniaque sous traitement corticoïde. Cette fréquence a été plus importante chez les malades lupiques (38,89 % d'entre eux) par rapport aux autres malades (21,86 %). La symptomatologie a débuté, dans douze cas (soit 85,7 %), au cours du premier mois de traitement. La posologie employée variait entre 60 et 100 milligrammes de prednisone par jour. Conclusion : La prévalence des troubles psychiatriques sous corticothérapie orale est difficile à estimer, mais avoisinerait, selon des études anciennes les 15 %. Actuellement, on sait que cette prévalence est, sous estimée. D'où l'importance de faire une recherche active de ces troubles chez les patients sous corticoïdes, soit par questionnement direct et observation clinique, soit par passation de questionnaires appropriés et d'échelles d'évaluation adaptées, dans un but de prévention secondaire et tertiaire, surtout qu'ils peuvent être pourvoyeurs de complications diverses.

Mot-clés auteurs
Complication; Corticostéroïde; Homme; Hypomanie; Prévention; Toxicité; Traitement; Voie orale;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Ayadi N, Cheikhrouhou M, Kechaou M, Bahloul Z, Jawa A. Hypomanie sous corticothérapie. À propos de 50 cas. Therapie. 2007 Sep 5;62(5):443-447.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 01/05/2018.


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