Benzodiazépines et hoquet : à propos de trois cas
Auteurs : Micallef J, Tardieu S, Pradel V, Blin ODate 2005 Janvier 29, Vol 60, Num 1, pp 57-60Revue : TherapiesType de publication : présentations de cas; article de périodique; DOI : 10.2515/therapie:2005007Le hoquet se définit comme une contraction spasmodique du diaphragme déterminant une brusque secousse de l'abdomen et du thorax. Dans la littérature disponible, quelques médicaments sont retrouvés à l'origine de ce symptôme. Nous rapportons trois observations après administration de benzodiazépine à des sujets sains jeunes, durant deux essais cliniques. Dans la première étude (un essai de bioéquivalence entre deux formes galéniques, comprimés et solution orale), 12 sujets ont été inclus dans un essai en ouvert, contrôlé, randomisé avec deux périodes séparées par un « washout » de 7 jours. Deux sujets ont présenté un hoquet après l'administration de 2 mg de lormétazépam (solution orale). Les symptômes ont régressé en 10 et 40 minutes respectivement. Chez un sujet, la réintroduction avec le comprimé de lormétazépam a été positive. L'objectif de la deuxième étude était d'évaluer les effets d'une privation de sommeil et de la sédation induite par le lorazépam sur les mouvements oculaires saccacliques chez 12 sujets sains. Un hoquet est apparu chez un sujet, 3 h 15 après l'administration de lorazépam (2 mg) et a régressé en 45 minutes. Toutes ces observations ont été évaluées avec la méthode d'imputabilité française et discutées à la lumière des classes de médicaments le plus souvent mentionnés dans la littérature.