Le déploiement d’une action publique autour de la dépendance, et la diffusion d’injonctions au « verdissement » de la société comme à la recherche du bien-être, offrent un contexte propice à la réinvention contemporaine d’une vieille idée : le jardinage recèlerait des vertus thérapeutiques. Quelles sont, dès lors, les activités des militants qui prônent la légitimation de l’horticulture comme pratique thérapeutique professionnelle et son développement au sein d’institutions de santé ? Pour ces militants, attester des vertus thérapeutiques du jardinage constitue une épreuve de réalité avec laquelle ils composent, depuis sa mise en scène jusqu’à son évitement. Mais c’est aussi par là qu’ils enrôlent le monde médical, enrôlement dont l’ambivalence dans ce processus constitue un enjeu.