La pharmacorésistance est définie comme l’échec de deux monothérapies bien conduites. Des associations de deux ou plus antiépileptiques sont parfois nécessaires mais avec des résultats pouvant rester insuffisants. La pharmacorésistance nécessite également une réévaluation diagnostique et de la stratégie thérapeutique.Sur le plan diagnostic, le cadre syndromique doit être vérifié ou précisé. Des diagnostics différentiels doivent être envisagés pour ne pas méconnaître une fausse pharmacorésistance. Les comorbidités doivent également être recherchées et prises en charge car elles grèvent la qualité de vie et influe sur l’équilibre de l’épilepsie : troubles du sommeil, syndrome anxiodépressif, etc.Sur le plan thérapeutique, l’observance doit être vérifiée et des interactions médicamenteuses doivent être recherchées. Optimiser les posologies peut être nécessaire, notamment en cas de situations physiologiques particulières (insuffisances rénale ou hépatique, grossesse, etc.). Des thérapeutiques non médicamenteuses peuvent également être envisagées : stimulateur du nerf vague, bilan préchirurgical, etc.