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Journees de Neurologie de Langue Francaise 2023

Auteurs : Peter-Derex L1, Hamelin S2
Affiliations : 1Centre de médecine du sommeil et des maladies respiratoires, hospices civils de Lyon (HCL), Lyon2Neurologie, NEUROPOLE SAVOIE, Challes-les-Eaux
Date 2023 Avril, Vol 179, pp S185-S185Revue : Revue neurologiqueDOI : 10.1016/j.neurol.2023.02.018
CO.17
Résumé

Le syndrome des jambes sans repos (SJSR) est défini selon l’ICSD-3 (2014) comme un besoin irrépressible de bouger lié à des sensations pénibles des membres, favorisé par le repos, soulagé par le mouvement et à prédominance vespérale. Ces symptômes retentissent sur le sommeil ou le fonctionnement psychique, physique, comportemental ou social. Les critères incluent aussi l’élimination des diagnostics différentiels ; crampes, inconfort positionnel, myalgies, insuffisance veineuse, artériopathie, douleurs ostéoarticulaires, mouvements inconscients des jambes ou troubles moteurs liés au sommeil. Certains de ces diagnostics sont aussi des comorbidités du SJSR, comme les neuropathies périphériques.La prise en charge fait appel en premier lieu à l’éviction des facteurs aggravants (consommation d’excitants, rythme veille-sommeil irrégulier, certains traitements comme les antidépresseurs, autre pathologie du sommeil), et à la substitution d’une carence martiale. La stratégie thérapeutique dépend ensuite de la sévérité des symptômes et de leur fréquence ; en l’absence de contre-indication, les α2δ ligands sont proposés en 1reintention pour le SJSR chronique persistant, du fait du risque de syndrome d’augmentation avec les agonistes dopaminergiques qui ne seront utilisés qu’en second recours. Les opiacés à faible dose peuvent être proposés dans les cas réfractaires. Les SJSR intermittents peuvent faire l’objet de prescriptions ponctuelles (L-Dopa, opiacés, benzodiazépines).Le diagnostic chez l’enfant est souvent difficile, et la comorbidité avec le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité est fréquente ; la prise en charge repose avant tout sur les approches non-pharmacologiques et la correction d’une carence en fer. Le SJSR est particulièrement prévalent au cours de la grossesse durant laquelle la prise en charge doit être adaptée, sachant qu’une rémission est généralement observée après l’accouchement. Dans l’insuffisance rénale hémodialysée, l’administration de fer IV ou d’érythropoïétine, l’utilisation de vitamines C et E et la pratique d’une activité physique aérobie sont utiles. Les agonistes dopaminergiques dont le métabolisme est hépatique seront préférés aux α2δ ligands, de métabolisme rénal. La transplantation améliore souvent le SJSR.Au cours de cet atelier, à partir de cas pratiques, seront abordés les enjeux diagnostiques et thérapeutiques du SJSR dans ces différentes situations.

Mot-clés auteurs
Insuffisance rénale; Grossesse; Syndrome des jambes sans repos;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Citer cet article
Peter-Derex L, Hamelin S. Journees de Neurologie de Langue Francaise 2023. Rev. Neurol. (Paris). 2023 Avr;179:S185-S185.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 19/04/2023.


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