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Veille sanitaire autour du protoxyde d’azote : effets en usage récréatif et chez les soignants en milieu professionnel

Auteurs : Chevallier Cécile E, Boucher A, Paret NDate 2023 Avril, Vol 179, pp S181-S181Revue : Revue neurologiqueDOI : 10.1016/j.neurol.2023.02.006
CO.05
Résumé

Le protoxyde d’azote (N2O) est un gaz utilisé en France pour un usage médical, disponible pur ou en mélange équimolaire avec l’oxygène (MEOPA). Il est également disponible en vente libre pour un usage culinaire (additif dans les cartouches pour siphon à chantilly) ou dans l’industrie comme gaz propulseur.L’inhalation à des fins récréatives du N2O s’est répandue depuis 2018, en particulier chez les jeunes, du fait de son effet euphorisant. Une veille sanitaire existe en France depuis 2007. Les réseaux de Toxicovigilance (Centres antipoison) et d’Addictovigilance (CEIP-A) ont publié plusieurs rapports faisant un état des lieux de cette consommation en France et des conséquences sanitaires observées.Les résultats mettent en évidence une augmentation persistante du nombre de cas d’intoxication (aiguë ou chronique) par le N2O pur depuis 2018. Ainsi qu’une évolution du type de conditionnement consommé, avec un usage plus marqué de bonbonnes de N2O par rapport aux cartouches. Les complications les plus fréquemment rapportées sont les atteintes neurologiques. Viennent ensuite les troubles digestifs, psychiatriques, cardiovasculaires et des symptômes plus généraux (asthénie, acouphène, etc.). Des événements d’intérêt sont à mentionner : complications thromboemboliques, brûlures cutanéomuqueuses, addictions au N2O, cas de soumission chimique potentielle ou encore d’accident de la voie publique. La typologie des différents symptômes varie selon le contexte de consommation (aiguë ou chronique) de N2O, attestant de mécanismes physiopathologiques différents de l’intoxication selon l’usage. Lors de consommation chronique, les atteintes neurologiques sont de gravité plus importante (cas d’atteinte médullaire). Des cas d’abus sont également rapportés avec le MEOPA. Ceux-ci sont minoritaires et concernent le plus souvent des patients douloureux.Les séquelles de l’intoxication par le protoxyde d’azote restent difficiles à évaluer. La prévention et l’information nécessitent d’être renforcées ; tout comme le statut réglementaire du N2O.

Mot-clés auteurs
Myélopathie; Addiction; Protoxyde d’azote;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Citer cet article
Chevallier C, Boucher A, Paret N. Veille sanitaire autour du protoxyde d’azote : effets en usage récréatif et chez les soignants en milieu professionnel. Rev. Neurol. (Paris). 2023 Avr;179:S181-S181.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 19/04/2023.


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