IntroductionLes encéphalopathies infantiles (EI), pouvant être fixée ou développementale, sont souvent difficilement distinguables, particulièrement dans un pays en voie de développement où le moment de prise en charge peut tarder.ObjectifsÉtudier l’apport prédictif autant des potentiels évoqués auditifs précoces (PEAp) que d’autres paramètres cliniques et paracliniques dans l’évolution d’une EI.MéthodesC’est une étude rétrospective analytique. Des données cliniques (incluant l’examen neurologique, l’échelle GMFCS) et paracliniques (électroencéphalogramme (EEG), imagerie) ont été relevées au temps de réalisation du PEAp. Cela a concerné des patients avec EI et des témoins sains. L’évolution ultérieure (délai moyen de 2 ans) a été estimée par un score ICF. L’analyse statistique a comporté la valeur prédictive positive, la valeur prédictive négative, la courbe de ROC et la régression logistique.RésultatsTrente-un patients avec EI (11 avec paralysie cérébrale et 20 avec leucodystrophie) ont été inclus. Ils avaient un âge moyen de 23 ± 9 mois. L’examen anormal des paires crâniennes, l’absence de station assise, l‘échelle GMFCS ≥ IV et l’EEG altéré avaient des valeurs prédictives positives respectivement à 91,67 %, 100 %, 95,45 % et 89,47 %. À la régression logistique, L’échelle GMFCS ≤ III, un EEG normal et un intervalle I–V < 4,47 ms étaient prédicteurs d’un bon pronostic ultérieur.DiscussionNous avons trouvé qu’un intervalle I–V < 4,47 ms était un facteur de bon pronostic ultérieur. Cela concernait aussi bien les 2 types d’EI. Certaines études ont considéré l’intervalle I–V comme index valable pour déterminer si le trouble neurologique était progressif ou non. Cependant, le trouble de myélinisation paraissait plus tard faire aussi partie de la physiopathologie de l’EI fixée.ConclusionLa physiopathologie des EI fixée et développementale étant complexe, l’intervalle I–V du PEAp pourrait prédire dans les 2 cas l’évolution ultérieure, particulièrement celle de bon pronostic.