IntroductionLa paralysie cérébrale (PC), secondaire à une lésion de système nerveux centrale, est considérée comme une cause principale d’handicap dû aux déficiences sensitivo-motrices et à la diversité des formes cliniques.ObjectifsL’objectif de cette étude est d’évaluer la qualité de vie (QDV) des enfants atteints de PC. Celle-ci peut être altérée par la spasticité associée à un déficit moteur.MéthodesC’est une étude rétrospective descriptive concernant les enfants atteints de PC adressés au service de Médecine Physique et Réadaptation pour prise en charge rééducative. L’évaluation de la QDV s’est faite avec le questionnaire CP-QOL-Child (Cerebral Palsy Quality of Life Child questionnaire) et la mesure de l’indépendance fonctionnelle (MIF-MÔMES). La spasticité a été évaluée par l’échelle d’Ashworth modifiée.RésultatsAu total, 32 enfants ont été colligés. L’âge moyen était de 8,2 ans. Au total, 62,5 % des patients étaient paraparétiques. Tous les patients étaient spastiques avec un score d’Ashworth modifié moyen de 2. Au total, 20 patients ont bénéficié d’une injection de toxine botulique. La douleur a été évaluée par l’EVA douleur, avec une moyenne de 48/100. Les patients avaient une autonomie en moyenne de 50 % avec une MIF-MÔMES de 72/126. Ces résultats étaient associés avec une altération de la QDV chez 67,2 %.DiscussionL’altération de la QDV chez les patients spastiques atteints de PC peut être expliquée par la gêne fonctionnelle et la douleur engendrées par la spasticité. Celle-ci aggrave le déficit moteur préexistant et diminue l’autonomie du patient l’obligeant à être dépendant des membres de sa famille.ConclusionLa spasticité a un impact négatif sur la QDV des patients atteints de PC. L’évaluation de la spasticité et sa prise en charge est primordiale pour améliorer la QDV.