IntroductionLes critères d’éligibilité stricts et le caractère invasif de la stimulation du noyau sous-thalamique (« deep brain stimulation » [DBS]) font que ce traitement ne profite qu’à peu de patients parkinsoniens.ObjectifsTrouver une alternative moins invasive que la DBS, tout en conservant son efficacité, et qui profiterait donc à un plus grand nombre de patients parkinsoniens.MéthodesNous avons montré que les interneurones à somatostatine du cortex moteur primaire (M1) sont activés par la DBS et que leur opto-activation, par une fibre optique implantée dans M1, conduit à des effets bénéfiques similaires à ceux de la DBS dans un modèle murin de la maladie de Parkinson (Valverde et al., 2020). Afin de réduire le caractère invasif de la fibre optique, nous utilisons dans la présente étude des opto-stimulations transcrâniennes via une micro-LED.RésultatsEn utilisant l’électrophysiologie extracellulaire in vivo, l’optogénétique et des tâches comportementales, nous démontrons que l’opto-activation transcrânienne des interneurones à somatostatine M1 atténue les symptômes moteurs parkinsoniens dans un modèle de souris parkinsoniennes (6-OHDA) sur 5 tâches motrices différentes, sans impacter les capacités cognitives. Enfin, nous observons ces mêmes effets bénéfiques dans des souris rendues dyskinétiques (dyskinésies Dopa-induites).DiscussionNotre étude constitue une preuve de concept pour l’opto-activation transcrânienne dans le traitement de la MP. Elle représente une stratégie anti-parkinsonienne innovante qui n’altère pas les capacités cognitives et pourrait bénéficier à un plus grand nombre de patients. Cette approche s’inscrit sur les utilisations émergentes de l’optogénétique au plan thérapeutique.ConclusionL’opto-activation transcrânienne des interneurones à somatostatine M1 représente une cible prometteuse et moins invasive que la DBS dans le traitement de la maladie de Parkinson.