IntroductionBien qu’ils soient souvent méconnus sur le plan clinique, les troubles du sommeil sont plus fréquents dans la population atteinte de SEP que dans la population générale.ObjectifsÉtudier la prévalence des troubles du sommeil chez les patients suivis pour une SEP, évaluer les comorbidités associées et le retentissement sur la qualité de vie des patients.Patients et méthodesÉtude descriptive et analytique réalisée au service de neurologie de Casablanca chez des patients suivis pour SEP sous traitement, diagnostiqués depuis plus de 6 mois. Les patients ont été évalués par les échelles suivantes : l’index de qualité de sommeil de Pittsburgh (PSQI), l’échelle de somnolence d’Epworth, l’échelle de fatigue (MFIS), l’échelle de dépression de Beck, l’échelle d’anxiété de Covi et l’échelle de la qualité de vie SF-12.RésultatsNotre étude a porté sur 87 patients avec un âge moyen de 37,4 ans. La moyenne du score PSQI était de 5,7 et 47,1 % des patients avaient une mauvaise qualité de sommeil avec une somnolence diurne excessive (SDE) chez 18,4 % de nos patients. 48,3 % des patients avaient un score MFIS > 45. 40,2 % de nos patients avaient une dépression et 31 % souffraient d’anxiété. Le score moyen de la SF-12 sur le plan mental était de 42,41.DiscussionNos résultats sont globalement concordant avec la littérature. Dans notre série, la qualité de sommeil est altérée chez près de la moitié des patients indépendamment de la forme clinique de SEP ou du degré de handicap. Les tests de corrélation ont objectivé que les troubles de sommeil altèrent la qualité de vie des patients sur le plan moteur et mental.ConclusionLes troubles du sommeil sont fréquents et sous-estimés chez les patients suivis pour SEP, une prise en charge personnalisée est indispensable afin de limiter les conséquences sur la qualité de vie du patient.