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Ne pas se fier aux apparences

Auteurs : Nadal E1, Rosso C1, Lenck S2, Corcy C3, Alamowitch S1, Blanc C1
Affiliations : 1Urgences cérébrovasculaire, hôpital Pitié-Salpêtrière, bâtiment Babinski, Paris2Neuroradiologie interventionnelle, hôpital Lariboisière, Paris3Neuroradiologie, hôpital Pitié-Salpêtrière, bâtiment Babinski, Paris
Date 2022 Avril, Vol 178, pp S81-S81Revue : Revue neurologiqueDOI : 10.1016/j.neurol.2022.02.307
P-23.06
Résumé

IntroductionLes deux principales complications du traitement endovasculaire des anévrysmes intracrâniens sont l’ischémie et l’hémorragie cérébrale. Plus récemment, une entité rare les « non-ischemic cerebral enhancing » (NICE) lésions ont été rapportées.ObservationUne patiente de 37 ans a présenté des paresthésies brachio-faciales droites puis une dysarthrie d’installation rapidement progressive et transitoires pendant 15 minutes. Elle avait comme principal antécédent un anévrysme carotidien gauche, asymptomatique, embolisé par double stent un mois auparavant. La TDM cérébrale montrait un œdème vasogénique du territoire carotidien gauche avec une bonne différenciation substance grise – substance blanche, ainsi qu’une perméabilité du stent carotidien après injection. L’IRM mettait en évidence un hypersignal FLAIR étendu au territoire carotidien gauche, non ischémique en diffusion, quelques remaniements hémorragiques en SWAN et une hypoperfusion en ASL. Après injection, il existait un rehaussement de certaines lésions, nodulaires, strictement limitées au territoire hémisphérique gauche. Le diagnostic de NICE lésions a été évoqué devant ce pattern radiologique typique d’œdème vasogénique avec rehaussement nodulaire sur tout le territoire d’aval de l’artère traitée par geste endovasculaire pour un anévrysme. Nous avons conclu à des crises épileptiques partielles sur des NICE lésions. Une corticothérapie a été initiée, associée à un traitement antiépileptique.DiscussionLes NICE lésions sont une complication rare (0,0005 %) du traitement endovasculaire, révélées par des céphalées, un déficit moteur ou sensitif, une crise d’épilepsie, évoluant favorablement sous corticothérapie. Le mécanisme physiopathologique reste incertain. Après analyse anatomopathologique, l’hypothèse privilégiée est celle d’une réaction granulomateuse après embols de polymères hydrophiles provenant du matériel, et non immunoallergique.ConclusionLes NICE lésions doivent être évoquées devant toute symptomatologie neurologique avec des lésions non ischémiques, de rehaussement nodulaire quand un traitement endovasculaire anévrismal a été réalisé dans le même territoire.

Mot-clés auteurs
Anévrisme; NICE lésions; Œdème vasogénique;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Nadal E, Rosso C, Lenck S, Corcy C, Alamowitch S, Blanc C. Ne pas se fier aux apparences. Rev. Neurol. (Paris). 2022 Avr;178:S81-S81.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 12/12/2023.


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