IntroductionL’arsenal thérapeutique s’est enrichi dans le traitement des formes actives de sclérose en plaques (SEP), mais très peu d’études comparent les molécules de manière prospective.ObjectifsL’étude BEST-MS a démarré en 2013 pour comparer de manière prospective l’efficacité de deux principales molécules disponibles à cette date pour les formes actives de SEP : le natalizumab (NTZ) et le fingolimod (FTY).Patients et méthodesBEST-MS est une étude prospective multicentrique. Les patients présentaient une SEP active (1 poussée en 12 mois sous traitement de première ligne avec au moins 9 hypersignaux T2 à l’IRM, ou 2 poussées en 12 mois avec signes d’agressivité IRM chez les patients naïfs). Le choix du traitement (NTZ ou FTY) était à la discrétion du neurologue. Un suivi clinique (poussées, EDSS) et IRM était réalisé à l’inclusion et à 1 an.RésultatsDeux cents trente patients ont été inclus (âge moyen : 38,2 ans ; F/H : 3,1 ; FTY : 117 ; NTZ : 113). Les caractéristiques à l’inclusion étaient comparables entre les deux groupes. À 1 an, le NTZ montre une supériorité sur le nombre de nouvelles lésions T2 (0,7 vs 1,4,p = 0,01), le nombre de lésions rehaussées (0,03 vs 0,5,p < 0,0001) et le taux annualisé de poussées (0,2 vs 0,27 ;p = 0,04). 50 % des patients sous NTZ sont libres d’activité de la maladie versus 25 % dans le groupe FTY (p = 0,05).DiscussionBEST-MS est la 1ère étude prospective comparant l’efficacité du NTZ et du FTY. Le NTZ montre une supériorité par rapport au FTY sur les critères IRM. Le TAP est aussi plus faible, mais la majorité des poussées sont survenues pendant les 4 premiers mois de traitement dans les 2 groupes. Le taux d’arrêt de traitement est plus élevé sous FTY, essentiellement pour intoléranceConclusionLe NTZ montre une meilleure efficacité que le FTY dans les formes actives de SEP sur les paramètres cliniques et IRM.