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Botulisme ou polyradiculonévrite aiguë : à propos d’un cas

Auteurs : Calligaris C1, Marois C1, Jaquet P1, Viala K2, Weiss N1, Demeret S1, Rohaut B1
Affiliations : 1Réanimation neurologique, hôpitaux universitaires Pitié-Salpêtrière - Charles-Foix, Paris2Neurologie, groupe hospitalier universitaire Pitié-Salpêtrière, Paris
Date 2020 Septembre, Vol 176, pp S23-S23Revue : Revue neurologiqueDOI : 10.1016/j.neurol.2020.01.104
Q10
Résumé

IntroductionLe botulisme est une maladie grave devenue rare en France. Un diagnostic précoce conditionne le pronostic des patients.ObservationNous rapportons le cas d’une patiente de 81 ans ayant présenté une diplégie faciale avec ptosis complet, une ophtalmoplégie et une mydriase bilatérale d’installation subaiguë en 72 heures. Son état s’est rapidement compliqué d’une détresse respiratoire secondaire à une insuffisance diaphragmatique et des troubles bulbaires nécessitant la mise en place d’une ventilation mécanique. Le bilan biologique standard, l’IRM cérébrale, et la ponction lombaire étaient normaux. L’électroneuromyogramme montrait une diminution des amplitudes motrices sans atteinte des vitesses de conduction, sans décrément à la stimulation répétitive à 3 Hz. Un traitement par immunoglobuline intraveineuse a été débuté dans l’hypothèse d’une polyradiculonévrite aiguë motrice pure. La présence de toxine botulique de type A a été mise en évidence dans le sérum. L’enquête alimentaire et bactériologique a révélé la présence de la toxine dans une soupe périmée consommée 24 heures avant le début des symptômes. La sérothérapie anti-toxinique a été administrée 5 jours après le début, sans complication. L’évolution clinique fut progressivement favorable sur un mois permettant le sevrage ventilatoire et la reprise de la marche avec aide à J30.DiscussionLe botulisme est un diagnostic différentiel rare de polyradiculonévrite aiguë motrice pure. L’électroneuromyogramme doit être réalisé à la recherche d’un bloc neuromusculaire pré-synaptique. Comme dans notre cas, la stimulation répétitive à basse fréquence peut ne pas retrouver de décrément, et il faut, devant un tableau clinique évocateur, rechercher une potentiation à la stimulation répétitive à haute fréquence.ConclusionDevant un tableau d’ophtalmoplégie, ptosis et mydriase bilatérale, le diagnostic de botulisme doit être évoqué, afin d’initier le traitement le plus précocement possible après confirmation diagnostique.

Mot-clés auteurs
Médecine intensive réanimation; Polyradiculonévrite aiguë; Botulisme;

Des descripteurs MeSH seront prochainement assignés à cet article.

 Source : Elsevier-Masson
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Calligaris C, Marois C, Jaquet P, Viala K, Weiss N, Demeret S, Rohaut B. Botulisme ou polyradiculonévrite aiguë : à propos d’un cas. Rev. Neurol. (Paris). 2020 Sep;176:S23-S23.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 15/09/2020.


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