Les AVC sont fréquents et graves, tout particulièrement en Afrique subsaharienne où la mortalité à la phase précoce est de loin supérieure à celle des pays développés. Les AVC y sont effectivement plus sévères et les moyens thérapeutiques plus limités. Plusieurs éléments de pronostic, facteurs ou scores prédictifs, ont été élaborés en Occident, mais leur extrapolation à l’Afrique n’a pas été validée. Nous avons ainsi recensé l’ensemble des travaux hospitaliers réalisés à Abidjan en Côte d’Ivoire qui se sont intéressés à ces facteurs pronostiques ces 20 dernières années dans le but d’identifier ceux qui nous sont propres. Nous avons ainsi identifié comme facteurs de mortalité : l’antécédent d’AVC, le type indéterminé ou hémorragique de l’AVC, les vomissements, les troubles de la conscience, la raideur de la nuque, l’hyperleucocytose en l’absence de tout contexte infectieux, l’hyperglycémie et l’hyperazotémie à la phase aiguë, la topographie profonde, ventriculaire ou sous arachnoïdienne de l’AVC, l’hyperthermie et les complications pulmonaires, l’existence d’une cardiopathie emboligène. Nous les discutons au regard des facteurs publiés dans la littérature africaine et internationale.