IntroductionPendant Ramadan, neuvième mois du calendrier hégirien, les musulmans ayant l’âge requis ne doivent pas manger, boire, fumer ni entretenir de relations sexuelles de l’aube au coucher du soleil.ObjectifsCe travail étudie l’impact de ce jeûne intermittent (JI) sur les différentes pathologies neuro vasculaires observées dans le service de neurologie du CHU Benbadis à Constantine (Algérie).Patients et méthodesÉtude transversale et analytique, réalisée sur une population de 190 patients admis pour accident vasculaire cérébral (AVC), évaluant les facteurs épidémiologiques, la prévalence et la gravité (NIHSS (National Institute of Health Stroke Scale), mRS (Rankin modifiée), ICH (Intra Cerebral Hemorrhage) et mortalité). Ce travail s’est déroulé du 18 mai au 19 août 2015 incluant trois mois : Chaabane (avant Ramadan), Ramadan avec ses 2 groupes de patients (ayant jeûné (J) et pas (NJ)) et enfin Choual (post-Ramadan).RésultatsDurant le mois de Ramadan l’incidence des AVC était la plus basse (47 patients). Pour le groupe J les IC étaient moins graves (NIHSS :6,13 ± 4,3 et mRS :2,29 ± 1,0) et leur rythme nycthéméral de survenue différait du groupe NJ, les hémorragies intra parenchymateuses (HIP) et les hémorragies sous arachnoïdiennes (HSA) était totalement absentes et les thromboses veineuses cérébrales (TVC) était significativement plus fréquentes (14,3 %,p < 0,05 ; OR = 4,3) dont la moitié était sous contraception orale (CO)DiscussionNotre travail a permis de déduire que durant le JI les AVC sont moins fréquents mais surtout moins graves. Nos résultats sont en accord avec plusieurs observations qui attribueraient au JI un caractère neuro protecteur lors d’AVC. La modification du cycle circadien des AVC et l’augmentation de la fréquence des TVC durant le jeûne se joignent aux données de la littérature.ConclusionLe JI aurait un impact bénéfique sur le volet artériel des AVC (IC, HIP et HSA). Toutefois, il serait relativement défavorable pour les TVC surtout si rajouté à une CO.