IntroductionLa validité d’une évaluation neuropsychologique dépend fortement de la collaboration du patient. Le biais de réponse correspond à tous comportements visant à intentionnellement minimiser ses performances, se distinguant des troubles factices et somatoformes.ObjectifsCette étude vise à normaliser le Rey Dot Counting Test (DCT), outil d’évaluation du biais de réponse, dans une population clinique francophone.Patients et méthodesQuatre-vingt-huit patients (51 femmes, 37 hommes ; âge = 62,10 ± 19,20) se présentant en consultation pour une évaluation de leurs troubles cognitifs d’étiologie variée, se voyaient administrer au cours du bilan le DCT ; composé de 2 lots de 6 cartes sur lesquelles des points non groupés (1elot) ou groupés (2elot), doivent être comptés le plus rapidement possible.RésultatsAu lot 1, le nombre d’erreur de comptage était de 2 (± 1,27) et le temps moyen de comptage de 7,95 secondes (± 2,95). Au lot 2, le nombre d’erreur de comptage était de 0,35 (± 0,89) et le temps moyen de comptage au lot 2 de 3,71 secondes (± 2,07). Comme dans la validation initiale (Brauer Boone et al., 2002), un score global (e-score), combinant les 4 scores additionnés, fut calculé pour le groupe : e-score moyen = 14,62 (± 6,68).DiscussionLes performances au DCT étant comparables chez des patients neurologiques sans troubles cognitifs (ex : neuropathie) et ceux présentant une altération cognitive sévère (ex : démence) ; le e-score moyen calculé semble être un bon indice d’évaluation du biais de réponse à travers une population clinique large, quel que soit l’âge, le genre, ou le niveau socioculturel.ConclusionAinsi, toutes performances au-delà du cut-off e-score = 24,64 seraient indicatrices d’un effort suspect de la part du patient, remettant en cause la validité des résultats de son évaluation cognitive.