IntroductionPlusieurs études ont rapporté une relation bidirectionnelle entre l’épilepsie et la dépression.ObjectifsCette étude avait pour objectifs de déterminer la fréquence de la dépression interictale et les facteurs de risque de dépression chez les patients épileptiques fréquentant le service de neurologie du CHU d’Oran.Patients et méthodesIl s’agit d’une étude rétrospective menée au service de neurologie du CHU d’Oran entre décembre 2015 et décembre 2016. La dépression a été dépistée par le questionnaire NDDI-E et la qualité de vie a été évaluée par l’échelle QOLIE- 31. Les données ont été saisies sur SPSS et analysées par le test du Chi2 de Pearson et ANOVA.RésultatsAu total, 293 patients épileptiques ont participé à cette étude. La dépression a été diagnostiquée chez 29,9 % des patients. Les facteurs de risque associés à la dépression sont : les crises focales complexes (p < 0,01) et la fréquence élevée des crises (p < 0,001).DiscussionLa plupart des crises focales complexes sont frontales ou temporales. Ces dernières ont été rapportées comme étant significativement associées à la dépression chez les épileptiques. De plus, dans la dépression comme dans l’épilepsie, plusieurs anomalies structurelles communes ont été rapportées. La fréquence élevée des crises est également prédictive de dépression chez les patients épileptiques et pourrait refléter les effets de la polythérapie.ConclusionLe dépistage de la dépression chez les patients épileptiques devrait être systématique, en particulier chez les patients présentant des crises focales complexes réfractaires.