IntroductionLa symptomatologie neuroglycopénique peut ressembler à celle des auras temporales. Cela peut soulever des problèmes d’interprétation de manifestations subjectives transitoires, souvent qualifiée trop largement sous le terme d’ « hypos ».ObjectifsComparer la distribution les différents symptômes subjectifs entre hypoglycémie et aura épileptique temporale.Patients et méthodesÉtude monocentrique (CHU Grenoble). Des auto-questionnaires, listant 30 symptômes subjectifs sélectionnés à partir des données de la littérature, ont été remis à des patients issus de la consultation de diabétologie et d’épileptologie (inclusion de janvier à mars 2015). Il était demandé aux patients de qualifier la survenue des symptômes selon une échelle (jamais, parfois, souvent, toujours). Le test du Chi-2 de Pearson a été utilisé pour l’analyse statistique. Accord CNIL 1824844.RésultatsQuarante et un questionnaires : 16 patients épileptiques et 25 diabétiques. Répartition des symptômes entre les deux groupes en terme de fréquence : pas de différence pour 23 symptômes, 6 symptômes prédominant dans le groupe hypoglycémie (jambes se dérobantp = 0,0352, transpirationp = 0,0103, tremblement des membresp = 0,0137, sensation d’énervementp = 0,0194, sensation de faimp = 0,0003, tremblement intérieurp = 0,0213), alors qu’un seul signe était plus fréquemment retrouvé dans le groupe épilepsie : impression que la pensée s’accélèrep = 0,0075.DiscussionIl existe un recouvrement important des symptômes subjectifs rapportés au décours d’une crise d’épilepsie temporale ou d’une hypoglycémie. La mobilisation énergétique suscitée par l’hypoglycémie, via la stimulation adrénergique, est certainement ce qui différencie le mieux les deux symptomatologies. En revanche, la neuroglycopénie est susceptible de se manifester de façon plus similaire, témoignant de la dysfonction cérébrale aspecifique.ConclusionLa plupart des symptômes étudiées sont communs aux auras épileptiques et hypoglycémiques. Quelques manifestations s’apparentant à la réponse adrénergique semblent plus relever des « hypos ».