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Jules Dejerine, André-Thomas et la pathologie du cervelet

Auteurs : Broussolle E1
Affiliations : 1Faculté de médecine Lyon-Sud Charles-Mérieux, université Claude-Bernard Lyon 1, Pierre-Bénite, France
Date 2017 Février, Vol 173, pp S18-S20Revue : Revue neurologiqueDOI : 10.1016/j.neurol.2016.12.019
CO09-f
Résumé

IntroductionJules Joseph Dejerine (1849–1917) publia des travaux dans tous les domaines de la neurologie, dont la pathologie du cervelet, grâce notamment à la collaboration de l’un de ses plus brillants élèves, André-Thomas (1867–1963) (Fig. 1). Ce dernier réalisa l’ensemble de sa carrière médicale à Paris[1]. Nommé interne en 1892, il resta sous la direction de son mentor Dejerine pendant trois ans, à Bicêtre puis à la Salpêtrière. À partir de 1911, André-Thomas poursuivit son activité clinique à l’hôpital Saint-Joseph. Il assura en parallèle la direction du laboratoire de Dejerine à la Salpêtrière jusqu’à la mort de son maître en 1917. La plus importante contribution scientifique d’André-Thomas porta sur l’étude du cervelet.Cet exposé rappelle les progrès effectués dans la description du syndrome cérébelleux au tournant des 19eet 20esiècle, en soulignant l’apport personnel d’André-Thomas. Il présente ensuite la description princeps en 1900 par Dejerine et André-Thomas de l’atrophie olivo-ponto-cérébelleuse (AOPC)[2], et l’évolution des idées sur cette nouvelle entité au cours du 20esiècle.Les travaux pionniers sur les fonctions du cervelet et la contribution d’André-ThomasHistoriquement, les premières approches des fonctions du cervelet furent réalisées au 19esiècle par des études expérimentales lésionnelles notamment chez les oiseaux et les chiens[3]. Citons particulièrement la révélation en 1824 à Paris par Marie-Jean-Pierre Flourens (1794–1867) du rôle du cervelet dans lacoordination des mouvements, et la description en 1891 à Florence en Italie par Luigi Luciani (1840–1919) de la triadeasthénie, atonie et astasie, c’est-à-dire troubles du maintien de la force du mouvement, hypotonie et ataxie. André-Thomas fut inspiré par les travaux pionniers de ces savants et incité par son maître Dejerine à entreprendre des recherches sur le cervelet à la fois expérimentales chez l’animal et clinico-pathologiques chez l’homme. Après sa thèse de médecine de 370 pages sur le cervelet en 1897[3], André-Thomas réalisa pendant les décennies suivantes une œuvre majeure sur la clinique et la pathologie du cervelet.L’essentiel des descriptions cliniques du syndrome cérébelleux fut effectué au cours des années 1890–1920. Les plus importants contributeurs furent Joseph Babinski (1857–1932) et André-Thomas à Paris, et Gordon Holmes (1876–1966) à Queen Square à Londres[4]. Chacun d’eux fit une exploration approfondie de l’ataxie cérébelleuse y compris le tremblement et apporta en outre une contribution propre ou une interprétation particulière. Ainsi, Babinski préféra au terme d’ataxie celui d...

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 Source : Elsevier-Masson
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Broussolle E. Jules Dejerine, André-Thomas et la pathologie du cervelet. Rev. Neurol. (Paris). 2017 Fév;173:S18-S20.
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Dernière date de mise à jour : 05/02/2017.


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