IntroductionL’épilepsie représente pour le clinicien un vrai challenge dans la pratique clinique, car elle peut mimer une véritable narcolepsie, et qu’il devrait éliminer avec d’autres événements paroxystiques. Cependant, la coexistence d’une narcolepsie avec épilepsie reste possible.ObservationNous rapportons l’observation de 2 patients (un adulte et un enfant) présentant un tableau de narcolepsie et dont l’enquête étiologique a conclu à une narcolepsie-épilepsie. Le premier cas est un adulte de 68 ans, suivi pour narcolepsie-cataplexie depuis l’âge de 30 ans, sous méthylphénidate et clomipramine, qui a présenté des crises versives avec perte de contact et confusion post-critique. Les vidéo-EEG ont permis d’affirmer le diagnostic d’une épilepsie partielle complexe (bouffée thêta en temporal gauche). IRM cérébrale normale. SPECT : normale. La carbamazépine a permis de faire disparaître les crises et d’améliorer les cataplexies. Le deuxième cas est un enfant de 10 ans, suivi pour narcolepsie-cataplexie depuis l’âge de 7 ans, qui a consulté pour crises partielles complexes avec crises tonico-cloniques généralisées, évoluant depuis l’âge de 6 ans. La Video-EEG a mis en évidence un foyer paroxystique focal fronto-temporal. Les manifestations critiques ont été rarement observées après l’instauration de l’acide valproique (600 mg/j).DiscussionL’EEG permet de confirmer la nature épileptique des phénomènes paroxystiques chez les deux patients.ConclusionLa coexistence de narcolepsie-épilepsie est possible. Dans certains cas, le traitement antiépileptique permet l’amélioration des symptômes de l’épilepsie et de la narcolepsie.