IntroductionRécemment, la présence d’anticorps anti-myelin oligodendrocyte glycoprotein(MOG) a été rapportée chez des patients présentant une névrite optique inflammatoire.ObjectifsNous rapportons ici les données cliniques, ophtalmologiques, biologiques et radiologiques de patients adressés entre le 01/01/2015 et le 31/10/2015 dans le service et présentant une névrite optique à Ac anti-MOG.Patients et méthodesLes données cliniques (présence de douleur, mode d’installation…), ophtalmologiques (acuité visuelle initiale et après traitement, aspect du fond d’œil, épaisseur de la couche des fibres optiques péripapillaires et volume maculaire en l’OCT, données du champ visuel), les données du bilan immunologique et de l’étude du LCR, et les résultats des IRM cérébrales et médullaires ont été revues de façon rétrospective.RésultatsAu total, pendant cette période, 10 patients adressés pour névrite optique présentaient des Ac anti-MOG : six étaient des femmes. Quatre patients avaient un tableau de névrites optiques récidivantes. Un patient présentait un tableau de neuromyélite optique de type Devic. Aucun des patients ne remplissait les critères de sclérose en plaques radiologiques. Le pronostic visuel fut favorable chez la plupart des patients après traitement par corticoïdes.DiscussionLes caractéristiques cliniques et radiologiques des névrites optiques à Ac anti-MOG positifs différent de celles des patients ayant une sclérose en plaques. Le bon pronostic sur la récupération visuelle clinique des névrites optiques à Ac anti-MOG positif contraste avec celui des névrites optiques à Ac AQP4, même si le risque à long terme, notamment de récidive, reste à définir.ConclusionLa recherche d’Ac anti-MOG doit être systématique devant une névrite optique, isolée ou récidivante, en l’absence étiologie évidente.